Pas de percée apparente pour l'OMC à Londres

La réunion à Londres entre Américains et Européens n'a apparemment débouché sur aucune avancée. Jacques Chirac a vivement critiqué samedi le commissaire européen Mandelson.

Les principaux pays ou régions impliqués dans les négociations à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ont tenu ce week-end à Londres des rencontres qui ne paraissent pas avoir fait beaucoup avancer le dossier, d'autant que le président Jacques Chirac a critiqué samedi la méthode de travail du représentant européen, Peter Mandelson. Ce dimanche après-midi, le porte-parole de la représentante américaine Susan Schwab, Sean Spicer, a indiqué "qu'aucune réunion à quatre n'était prévue" ce dimanche ou dans les jours à venir à Genève, où de nouvelles rencontres bilatérales vont se tenir entre Susan Schwab, le commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, et les ministres indien et brésilien du commerce, Kamal Nath et Celso Amorim.

Le responsable américain a indiqué qu'il n'y avait "rien à rapporter" de la réunion tenue dans la journée entre Susan Schwab et Peter Mandelson. La veille, le porte-parole de Peter Mandelson, Peter Power, avait qualifié "d'utile" une rencontre entre le commissaire et le ministre indien.

Samedi également, le président Chirac s'en est pris avec virulence à Peter Mandelson, se disant "profondément choqué par certaines de (ses) attitudes" et l'accusant de "sans cesse vouloir donner davantage alors qu'en contrepartie les Américains n'ont manifesté aucune intention de faire les moindres concessions sur le plan agricole (...), ni les pays émergents sur l'industrie et les services". "Nous connaissons les limites de notre marge de manoeuvre, nous avons un mandat du Conseil, M.Mandelson agit dans les limites de ce mandat, il n'ira plus loin", a simplement déclaré Peter Power, en rappelant que le mandat avait été délivré par les vingt-sept Etats membres de l'Union européenne, dont la France.

Le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, est engagé depuis fin janvier dans un effort de relance du cycle de négociations de Doha. Bloquées par le dossier agricole, ces tractations ont été suspendues en juillet dernier. Un accord entre les quatre régions est considéré comme un préalable crucial à un éventuel compromis entre les 150 pays membres de l'OMC.

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