L'annonce des difficultés du spécialiste du crédit immobilier Northern Rock a fait resurgir les craintes du marché liées à la crise du subprime. Le groupe financier britannique a dû être secouru par la Banque d'Angleterre afin de renflouer ses comptes. Du coup, les investisseurs s'interrogent encore sur l'exposition à la crise des entreprises du secteur.

Les valeurs de la banque-assurance ont fluctué toute la journée. En fin de séance, la Société Générale décroche de 2,22% à 113,50 euros, BNP Paribas perd 1,49% à 73,72 euros, le Crédit Agricole recule de 0,99% à 26,83 euros et Dexia cède 1,27% à 20,95 euros. Enfin, l'assureur Axa limite ses pertes avec -0,38% à 28,71 euros.

Sur le SRD, Natixis, plus exposé en principe à la crise, chute de 3,98% à 14,71 euros, malgré les déclarations rassurantes hier de la Caisse d'Epargne, coactionnaire de Natixis, sur son exposition au subprime.

La plus forte baisse du CAC est signée Cap Gemini qui cède 3,93% à 41,51 euros. Le titre a reculé dans la journée sur des rumeurs d'avertissement sur les synergies liées au rachat de l'indien Kanbay. En début d'après-midi, Cap Gemini a démenti tout avertissement. Mais il a reconnu que Kanbay, qui travaille avec des sociétés financières américaines, a des difficultés financières.

On revient sur Alcatel-Lucent, après le plongeon du titre hier. L'équipementier télécoms avait lancé un avertissement sur ses résultats. Aujourd'hui l'action perd encore 1,81% à 6,50 euros.

Du côté des hausses, c'est le secteur énergétique qui a tenu le haut du panier.
Alstom réalise ainsi la meilleure performance du CAC avec +2,37% à 143,32 euros. Le titre est toujours porté par le scénario de rapprochement avec Areva, évoqué dans la semaine et sur lequel les investisseurs semblent être toujours séduits. Le certificat Areva pour sa part est en légère hausse de 0,15% à 700,10 euros.

La fusion entre Gaz de France et Suez commence à convaincre le marché, jusque là pas très emballé. Gaz de France gagne 2,26% à 34,34 euros, grâce en plus au relèvement de recommandation sur le titre de Citigroup. De son côté, Suez progresse de 1,4% à 38,84 euros.

L'euro continue de s'éloigner de son record d'hier à 1,3927 dollar, et cote 1,3855 actuellement. A l'inverse, les cours du pétrole restent élevés. A New ork, le baril WTI s'échange juste en dessous de la barre des 80 dollars, à 79,96 dollars. A Londres, le baril de Brent est repassé au dessus des 77 dollars, à 77,03 dollars.