AIG, premier assureur mondial par la capitalisation boursière, a annoncé mercredi soir une baisse de 13% de son bénéfice opérationnel trimestriel, à 3,09 milliards de dollars, soit 1,19 dollar par action, contre 4,22 milliards (1,61 dollar) un an plus tôt. Le bénéfice opérationnel ressort pour sa part à 3,49 milliards de dollars, soit 1,35 dollar par action, contre 4,02 milliards (1,53 dollar) un an plus tôt.

Sur cette dernière base, les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice par action (BPA) de 1,62 dollar, selon le consensus établi par Reuters Estimates. Toutefois, AIG précise que son bénéfice ajusté comprend une provision de 229 millions de dollars après impôts pour une revalorisation d'actifs dans son portefeuille de produits dérivés. "Le marché américain des prêts hypothécaires et les conditions du marché du crédit ont affecté nos résultats", a reconnu AIG dans un communiqué, mais "notre gestion du risque nous a permis de limiter cette exposition".

L'exposition d'AIG à la crise des prêts hypothécaires à risques subprime, via des obligations adossées à ce genre de dettes dans le portefeuille du groupe, a entraîné une dépréciation relativement limitée de 149 millions de dollars dans les comptes du trimestre. "Nos comptes restent solides, avec des capacités financières qui nous permettent de faire face aux incertitudes environnantes tout comme de pouvoir saisir les opportunités de marché dès que cela ira mieux", ajoute l'assureur dans son communiqué.

La déception provient de la division "assurance de crédits immobiliers" qui accuse une perte opérationnelle de 215 millions de dollars, alors qu'elle affichait un an plus tôt un bénéfice de 85 millions de dollars, conséquence de la dégradation du marché américain du logement.

En après-Bourse, l'action AIG reculait de 2,4% à 56,50 dollars, après avoir clôturé en forte baisse de 6,5% à l'image de l'ensemble du compartiment financier à Wall Street. L'action a touché un plus bas de douze mois de 56,37 dollars le 2 novembre. Elle a perdu près du quart de sa valeur ces dernières semaines à l'idée que les pertes liées au "subprime" puissent amputer les résultats du groupe.