Mauvaise nouvelle en provenance des Etats-Unis cet après-midi. Les commandes de biens durables ont enregistré au mois de février une hausse de 2,5%, contre 3,5% attendus par les 77 économistes du consensus recueilli par l'agence Reuters. Surtout, en excluant les équipements de transports, une composante traditionnellement volatile, les commandes de février affichent en outre une baisse de 0,1%, la quatrième en cinq mois, alors que les économistes tablaient sur une augmentation de 1,6%.

"La vigueur des commandes aéronautiques a dopé le chiffre global et la catégorie hors défense et hors aéronautique, qui représente environ un tiers du total et est liée au PIB, a reculé de 1,2% après une chute de 7,4% en janvier. Ces mauvais chiffres laissent penser qu'au mieux, les dépenses d'équipement vont stagner par rapport au quatrième trimestre, qui était lui-même en baisse, nous le savons déjà, par rapport au troisième. Cela traduit une récession de l'industrie manufacturière mais aussi un sentiment général de prudence dans les entreprises, dont les anticipations ont baissé pratiquement tout au long de 2006 et commencent tout juste à se stabiliser", indique Cary Leahey, économiste chez Decision Economics, interrogé par l'agence Reuters à New York.

Cette statistique, qui s'ajoute à la détérioration des relations diplomatiques entre Londres et Téhéran (lire ci-contre) a accentué le recul des indices boursiers, tandis que le marché obligataire était en nette hausse, puisque ces chiffres plaident pour une baisse des taux de la Réserve fédérale.