Le groupe britannique de médias et de services financiers Reuters a annoncé mercredi un chiffre d'affaires en léger recul au premier trimestre, notamment à cause de la faiblesse du dollar, mais légèrement supérieur à ce qu'attendaient les analystes. Dans ce rapport d'activité trimestriel, Reuters annonce un recul de 1,1% de son chiffre d'affaires, à 626 millions de livres (920 millions d'euros). Les analystes attendaient un résultat compris entre 620 et 625 millions de livres.

Le groupe, qui maintient néanmoins ses perspectives pour l'année, indique que hors effet de changes, le chiffre d'affaires aurait progressé de 6,5% au premier trimestre: les changes ont en effet eu un impact de 7,6% à cause du renchérissement de la livre face au dollar (12% par rapport au premier trimestre 2006), à l'euro (2%) et au yen (13%). Or Reuters a réalisé 47% de son chiffre d'affaires en dollars, 25% en euros et 5% en yens au premier trimestre.

Le directeur général du groupe, Tom Glocer, a néanmoins déclaré que Reuters était "en bonne position" pour atteindre ses objectifs annuels. Reuters s'est fixé l'objectif de réaliser une croissance organique d'au moins 6% de son chiffre d'affaires cette année. Il a souligné que le groupe avait enregistré au mois de janvier son niveau de ventes nettes le plus élevé depuis 1994. "Cela a été le meilleur mois depuis que nous enregistrons les ventes de cette manière, soit depuis 1994, et certainement le meilleur depuis que je suis à la tête de Reuters", a-t-il expliqué au cours d'une téléconférence.

Le directeur financier David Grigson a souligné que les taux de change actuels "ne le mettaient pas mal à l'aise".
"Nous avons confirmé nos perspectives et nous l'avons clairement fait dans le contexte d'une livre sterling à 2 dollars", a-t-il dit. Reuters a aussi indiqué que sa part du marché mondial de l'information et des services à l'industrie financière s'est établie à 27% en 2006, en légère hausse par rapport à 2005.