KBC Group en pleine croissance. D'avril à juin, le bancassureur belge a dégagé un bénéfice net de 936 millions d'euros, en hausse de 27 %. Hors exceptionnels, la progression est encore plus forte : + 39 %, à 880 millions d'euros. Au travers de ces éléments exceptionnels, la banque belge a réalisé une plus-value de 14 millions d'euros liée à la cession de Banca KBL Fumagalli en Italie.

"KBC a profité du bel élan pris au premier trimestre et a enregistré dÂ?excellentes performances au deuxième trimestre. Toutes les branches dÂ?activités ont dégagé de superbes performances, y compris une croissance à deux chiffres du bénéfice", s'est félicitée la direction du groupe. Les produits bancaires ont augmenté de 10 %, à 3,26 milliards d'euros. Par ailleurs, concernant un programme, lancé en 2006, de rachat de ses actions pour un montant de 4 milliards d'euros d'ici à 2009, le groupe a déjà racheté pour 1,5 milliard d'euros.

Le troisième trimestre a bien démarré. La vente de la participation dans la chambre de compensation hongroise de cartes bancaires GBC fera bondir le bénéfice de près de 25 millions d'euros. Même la crise qui secoue en ce moment les marchés financiers et le secteur bancaire n'inquiète pas outre-mesure la direction de la banque. "La sensibilité à la volatilité actuelle sur les marchés des crédits est très faible. Nous nÂ?octroyons pas directement de crédits hypothécaires à risque ('subprime') et notre exposition indirecte à ce marché par le biais dÂ?investissements liés à des crédits est limitée", a assuré André Bergen, directeur général du groupe.

Malgré ces propos et les résultats trimestriels supérieurs aux attentes, le titre KBC subit la tourmente qui sévit actuellement sur les marchés d'actions et s'affiche en net repli à la Bourse de Bruxelles. Le titre recule de 2,91 %, à 87,61 euros.

Le bancassureur belge continue son processus d'internationalisation. Depuis la fin de l'année dernière, KBC est entré sur plusieurs marchés émergents d'Europe centrale et orientale, notamment la Bulgarie, la Roumanie et la Russie. Le montant total de ses acquisitions s'est élevé à 1,4 milliard d'euros.