La consolidation est en passe de se poursuivre dans l'acier. Salzgitter, le numéro deux allemand de la sidérurgie, a révélé dans la nuit de jeudi à vendredi être en discussions préliminaires pour racheter le sidérurgiste canadien Algoma.

Algoma Steel est un producteur de l'Ontario de petite taille. Il a livré 2,4 millions de tonnes d'acier et dégagé en 2006 un chiffre d'affaires de 1,9 milliard de dollars canadiens (1,2 milliard d'euros) pour un bénéfice net de 221,8 millions de dollars canadiens (145,2 millions d'euros). Précisément, cette petite taille, associée à une très bonne santé financière, en fait une cible idéale.

Salzgitter affiche toutefois sa prudence. "Les discussions en sont à un stade très préliminaire. Rien ne garantit qu'une acquisition aura lieu. En outre, il n'y a pas d'accord sur le prix auquel une acquisition s'effectuerait", précise le groupe. Algoma indique de son côté que le prix dans le cadre d'un éventuel accord avec Salzgitter serait sans doute inférieur au cours de 55,18 dollars canadiens affiché au moment de l'annonce de discussions avec le sidérurgiste allemand. Le titre Algoma a pris 12,89% à la Bourse de Toronto jeudi pour clore à 50,44 dollars canadiens, ce qui porte sa capitalisation boursière à 1,6 milliard de dollars canadiens.

Certains analystes financiers s'attendent de fait à une bataille boursière, plusieurs autres groupes pouvant manifester leur intérêt pour Algoma. Ils citent les noms des russes Severstal et Evraz, de l'américain US Steel, de l'allemand ThyssenKrupp et du conglomérat argentin Techint.