Pétrole cher sur marché nerveux. Les prix du pétrole repartent à la hausse. Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre a gagné 1,19 dollar à 77,17 dollars en mi-séance. Plus tôt, il s'envolait à 77,27 dollars, frôlant son record historique du 13 juillet 2006 à 78,40 dollars. Le baril new-yorkais dépasse désormais le Brent coté à Londres, qui s'établissait au même moment à 76,98 dollars.

Après un début de semaine en légère baisse, les cours du pétrole ont rebondi hier suite à la publication du rapport hebdomadaire des stocks pétroliers américains, par le département américain de l'Energie. Pourtant, les réserves d'essence ont progressé et les raffineries fonctionnaient à 91,7% de leur capacité de production. Même si les analystes prévoient une prochaine baisse des prix, "le sentiment des opérateurs s'est renversé quand ils ont réalisé que le marché énergétique américain, tout comme le marché mondial, était tendu et le resterait un certain temps encore, malgré des réserves pétrolières plus élevées qu'attendu la semaine dernière", a expliqué Bart Belek, analyste de BMO Capital Markets.

Et pour cause : les stocks d'essence restent largement inférieurs à leur niveau de l'an dernier, en baisse de 3,6% tandis que ceux de produits distillés affichent un recul de 8,6% sur la même période. "Si l'on regarde attentivement les chiffres, on s'aperçoit que le système peine à rattraper le déficit des stocks de produits pétroliers accumulé depuis des mois à cause des dysfonctionnements dans les raffineries", explique Antoine Halff de la maison de courtage Fimat.