Les partenaires sociaux lancent la négociation sur la réforme du marché du travail

Lors d'une réunion organisée aujourd'hui au siège du Medef, syndicats et patronat ont décidé de lancer la négociation sur la modernisation du marché du travail. Celle-ci se déroulera à un rythme soutenu au dernier trimestre.

Réunis aujourd'hui, le patronat (Medef, CGPME et UPA) et les syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC) ont décidé de lancer une négociation unique sur la modernisation du marché du travail. Celle-ci se déclinera en quatre chapitres: l'entrée dans l'emploi, l'évolution dans l'emploi, la sortie et le retour à l'emploi. Syndicats et patronat ont décidé de se réunir chaque vendredi matin du dernier trimestre, à partir du 7 septembre.

Une réunion est par ailleurs prévue le 16 juillet pour préciser les thèmes des quatre grands chapitres sur lesquels les partenaires sociaux sont tombés d'accord. Syndicats et patronat aborderont pêle-mêle et en fonction des différents temps de la vie du salarié les sujets autour du contrat de travail, de l'assurance chômage et de la formation.

Même si les partenaires se sont mis d'accord sur la forme, le fond reste une véritable pomme de discorde. Les organisations patronales réclament plus de souplesse dans les procédures de licenciement pour "assurer une certaine fluidité du marché du travail", a indiqué la CGPME. Le Medef propose, lui, une nouvelle forme de rupture du contrat de travail "basée sur le consentement mutuel", qui aurait le mérite, selon lui, de "ménager l'intérêt moral et financier de l'employeur et du salarié".

Les organisations syndicales défendent quant à elles la mise en place d'un nouveau statut pour le travailleur qui serait fondé sur des droits individuels et non plus sur le contrat de travail. Les droits acquis dans le cadre du contrat de travail seraient donc transférables. Ainsi en cas de restructuration, la rémunération serait maintenue jusqu'au reclassement effectif. Elles proposent également la création d'un "passeport formation" qui permettrait de sécuriser les transitions d'un emploi à l'autre.

Pour Maryse Dumas (CGT), "le patronat sait que si les syndicats n'acceptent pas d'avancer dans son sens, le gouvernement sera à son écoute et fera une loi". En effet, le gouvernement, qui a laissé la main aux partenaires sociaux sur les sujets du contrat de travail ou de l'assurance chômage, leur réclame des résultats pour la fin 2007.

A l'issue de la réunion, syndicats et patronat ont réaffirmé leur détermination à ne pas négocier sur l'idée d'un contrat de travail unique, proposée par Nicolas Sarkozy, ni d'ailleurs sur la fusion ANPE/Unedic.

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