Réuni ce matin, le collège de l'Autorité des marchés financiers (AMF) a finalement fixé dans un communiqué au 2 février à 8h00 la date à laquelle "la société Artémis devra au plus tard, seule ou de concert, soit déposer un projet d'offre publique visant les titres Suez, soit publier un communiqué portant sur les caractéristiques d'un projet d'offre publique".

La semaine dernière, l'AMF avait très clairement tranché en demandant à François Pinault de préciser ses intentions, faute de quoi il se verra interdire de proposer quoi que ce soit sur Suez pendant six mois. L'AMF avait considéré qu'en "indiquant que toutes les options restaient ouvertes et en confirmant par courrier adressé au secrétaire général, le 3 janvier, l'existence, fût-elle très préliminaire, d'un projet relatif au groupe Suez, la société Artémis s'était placée dans le cadre de l'article 222-23 relatif à la déclaration d'intention de déposer un projet d'offre et qu'il convenait d'appliquer les règles de cet article".

En donnant à François Pinault un délai supplémentaire pour lui permettre de clarifier ses positions, l'AMF s'était inspirée du régulateur britannique, le "Takeover panel", qui accorde à l'initiateur présumé un délai d'un mois pour indiquer ses intentions. Pour autant, le patron d'Artémis se retrouve au pied du mur après un premier communiqué très flou sur ses intentions vis-à-vis du groupe Suez.

A la Bourse de Paris, le titre Suez était en hausse en fin de matinée à 0,41%. Sur un an, le titre a crevé le plafond, grimpant de 42% en passant de 27,03 à 40,50 euros.