L'art contemporain indien, un marché porteur

Après la Chine, l'Inde: le marché de l'art sait où se trouvent les nouvelles fortunes, et donc met en avant des artistes locaux. Dont certains atteignent déjà des cotes très élevées. On peut encore en dénicher d'autres...

Avec plus de 480% de hausse en une décennie selon Artprice.com, l'art contemporain indien est un des plus porteurs, et sans doute un des plus prometteurs, même si déjà une certaine spéculation se manifeste. Les maisons de vente comme les galeries animent ce mouvement: Christie's organise des vacations dédiées à Dubaï ou Sotheby's à Londres, là où viennent souvent les Indiens les plus fortunés, qui commencent à apprécier l'art abstrait, surtout s'il est coloré.

A Paris, Artcurial et Cornette de Saint Cyr tentent de lancer la mode en proposant quelques toiles d'artistes indiens d'aujourd'hui dans des séances consacrées à l'art contemporain venu d'ailleurs. Ces maisons ont du mal à trouver des oeuvres récentes de qualité, la plupart étant désormais "réservées" dans les pays anglo-saxons par les marchands, d'autant que les plus grands artistes travaillent ou séjournent en Occident, à l'instar de Rian Banejerjee, d'origine bengalaise, qui a suivie des études d'ingénieur à Yale.

Les collectionneurs ont déjà consacré quelques peintres, dont les plus cotés (350 à 600.000 euros pour un grand format) sont Francis Newton Souza (décédé en 2002) et Sayed Haider Raza. Un petit cran (150 à 300.000) en dessous, on trouve Ram Kumar , Jagdish Swaminathan et Rameshwar Broota ou le sculpteur Suboth Gupta (décédé en 1995) . Plus abordables (autour de 10.000 euros... pour l'instant) les dessins de Rina Banerjee , les gouaches de Krishnaji Ara ou les encres de Nasreen Mohamedi, Jogen Chowdhury, quatre artistes dont la cote ne cesse de grimper.

Enfin, autour de 5.000 euros, parfois moins, certains acheteurs tablent sur la cote de Manu Parekh, Krishen Khanna, Ganesh Pyne, Bradi Narayan ou Thota Vaikuntam.

D'autres artistes devraient sortir de l'anonymat, le marché étant particulièrement ouvert aux découvertes: on peut s'initier via quelques spécialistes, notamment à Paris les galeries Fabienne Leclerc - In Situ, Nathalie Obadia, Nathalie Valois ou Decleck.

Sur place, à Mumbay ou Dehli, rares sont les galeries dédiées à l'art contemporain de haut niveau, la plupart des artistes connus étant sous contrat avec des marchands occidentaux. Par contre on peut y trouver de nombreuses oeuvres, souvent très colorées, de peintres encore inconnus, à des prix peu élevés.

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