Le B787, avion de rêve de Boeing, fait appel à une dizaine de sous-traitants français

Le "Dreamliner" 787, dernier-né de Boeing, a enfin pointé le bout de son nez devant un parterre d'invités réunis dimanche à Seattle. Ce lundi, Yves Galland, président de Boeing France, présentait à son tour le "Dreamliner" - "cet avion de rêve"- devant les industriels français.

C'est fait. Le nouveau 787 de Boeing est enfin connu du grand public. De Seattle à Paris, les partenaires de l'avionneur américain célèbrent ce lundi la sortie officielle du "Dreamliner". Le coup d'envoi des festivités a été lancé dimanche à Seattle. Ce lundi matin, Paris prenait le relais: "à nous de garder la flamme allumée. Malgré le décalage horaire avec Seattle, nous éprouvons en ce moment la même fierté ", s'est exclamé Yves Leclère, président de Messier-Bugatti.

Les industriels français étaient rassemblés à Vélizy, près de Paris, pour la retransmission des premières images du B787. Yves Galland, le président de Boeing France, s'est réjoui de la "percée française" parmi les partenaires de Boeing. La liste est longue. " Jamais il n'y a eu autant de sous-traitants français que pour le nouveau 787 Dreamliner". Pour le président de Boeing France, le choix tient à l'excellence française." Pour faire le meilleur avion du monde, il faut choisir les meilleurs industriels dans le monde". Parmi les 43 industriels sélectionnés par Boeing, dix sont français.

La "Boeing French Team", constituée trois ans plus tôt, occupe une place de première ordre dans le nouveau 787. Pour l'équipementier Safran, en charge notamment de tout le cablâge de l'avion avec Labinal, "le B787 représente un chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros", selon Yves Galland. L'entreprise Thales réalise le système de conversion électrique, l'afficheur de vol intégré et les simulateurs de vol, tandis que Zodiac assure le système de gestion de l'eau et du traitement des déchets. Latécoère, Dassault Systèmes, Michelin ou Messier ont été également mis à contribution.

Le pragmatisme à l'américaine

Le jour est historique. Boeing présente son nouvel oiseau, treize ans après le lancement de son dernier long-courrier le B777. Comme le rappelle Yves Galland, l'avionneur américain a "connu un vrai trou d'air". Aujourd'hui, "le "Dreamliner" est le symbole du formidable pragmatisme et de la réactivité de Boeing. Ce n'est pas lui qui était prévu il y a sept ans mais le "Sonic Cruiser" avec pour faire simple un projet qui privilégiait la vitesse".

Au lendemain des attentats du 11 septembre et de la flambée des cours du pétrole, les priorités changent: "le critère pour les compagnies aériennes n'est plus la vitesse mais la baisse des coûts d'exploitation". Le projet du "Sonic Cruiser" ne correspondant plus à la demande du marché, il sera abandonné. "Le 787, lui, a bénéficié instantanément du transfert des nouvelles technologies mises au point par le Sonic Cruiser", souligne Yves Galland.

Le "Dreamliner" est présenté comme un avion de rêve pour les passagers mais aussi pour les compagnies aériennes. Constitué en majorité à partir de matériaux composites, en fibre et carbonne, il pèse 15 à 20 tonnes de moins qu'un avion de taille comparable. Résultat: il devrait consommer jusqu'à 20% de moins de carburant que son futur concurrent, l'A350 d'Airbus. Et les industriels français n'y sont pas pour rien.

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