Le Festival d'Ile de France plonge aux sources de la musique américaine

Pendant cinq semaines, le Festival d'Ile de France organise dans des lieux insolites des concerts sur les musiques issues des vagues d'émigration en Amérique.

"I have a dream". De cette phrase scandée par le pasteur Martin Luther King dans son discours historique du 28 aout 1963, Charlotte Latrigat a fait le fil conducteur du Festival d'Ile-de-France qu'elle dirige. Financé à 75% par la région secondée par les conseils généraux, les municipalités et la Drac, ce festival de la rentrée francilienne organise pendant 5 semaines, surtout les week-end, 36 concerts dans 26 lieux atypiques de la capitale et de sa périphérie. Sans discrimination mais avec discernement, il balaie cinq siècle de musique, savante ou populaire, ancienne, classique, contemporaine... avec une incursion dans ce que l'on appelle les musiques du monde.

Cette année, donc, le festival s'intéresse à la musique issue des vagues successives d'immigration en Amérique, qu'elle soit forcée (afro-américains) ou volontaire, partie d'Europe pour se fondre dans le melting-pot (protestants, acadiens, juifs...). Représentatif à la fois de cette thématique et de l'esprit festif du festival, le "Carnaval en Louisiane" donné toute la journée du dimanche 9 septembre dans le parc du château de Villarceaux (95) où seront embusqués des musiciens et des groupes de jazz comme Manu Dibango, Mahogany Brass Band...

A la série des concerts de blues, gospels et negro spirituals, il faut ajouter ceux qui remontent aux racines africaines de ces musiques populaires comme celui de l'étoile sénégalaise Youssou N'Dour qui se produira au Cirque d'hiver, à Paris (les 28 et 29 septembre).

Dépaysement garanti également lors du voyage en locomotive à vapeur qui à partir de la gare de l'Est rejoindra la Rotonde des locomotives de Longueville (77), où le quatuor Diotima fera entendre des compositeurs américains du XXème siècle, entre autres Steve Reich auteur de "Different trains".

"Songs" pour la scène ou le cinéma de Cole Porter, Gershwin, Bernstein... à l'Abbaye des Vaux de Cernay (le 23 septembre), airs juifs des shtetls d'Europe orientale à l'Orangerie de Meudon (le 7 octobre), création de "I had a dream" (formulé au passé, comme un regret éternel), oeuvre pour choeur du compositeur franco-libanais Zad Moultaka au Théâtre du fil de l'eau de Pantin, sur les bords du canal de L'Ourcq (le 29 septembre)... sont autant de temps forts d'un festival éclectique qui comporte aussi des salons de musique et autres concerts-lectures...

Festival d'Ile -de-France, du 7 septembre au 14 octobre, tél. 01 58 71 01 01, www.fidf.fr

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