Suez a l'ambition de rester un acteur majeur dans le nucléaire

Gérard Mestrallet, le PDG de Suez l'affirme : "nous sommes un grand exploitant du nucléaire en Europe et nous entendons le rester. Le groupe souhaite augmenter ses capacités nucléaires".

Gérard Mestrallet, le PDG de Suez a indiqué, hier, lors d'un voyage à Dubaï, au Moyen-Orient, qu'il avait "clairement l'ambition de rester un acteur majeur dans le nucléaire et qu'il souhaitait augmenter ses capacités. Nous avons pris des décisions pour le très long terme dans ce domaine.

Le conseil d'administration nous a mandatés pour augmenter nos capacités de génération nucléaire dans la durée, y compris dans des capacités de troisième génération. Notre première tâche a été de réunir de nouvelles compétences pour élaborer un programme sur vingt ans".

Dans ce but, le groupe Suez annonce d'ailleurs avoir "recruté 700 jeunes ingénieurs et techniciens nucléaires en France et en Belgique, que nous allons former. Nous sommes très attentifs et actifs à tout ce qui se passe dans le nucléaire en Europe, sachant que nous ne sommes pas un fabricant de réacteur, mais un exploitant. Si nous voulons accroître nos capacités à long terme dans le nucléaire, c'est parce que le coût de production d'électricité à l'horizon des 50 à 60 ans sera plus compétitif que les énergies fossiles, lesquelles vont se raréfiant."

Le patron de Suez estime qu'"à l'avenir, l'Europe va devoir importer l'essentiel de ses énergies fossiles en rachetant sur le marché international. Or, les prix vont rester relativement élevés et, comme l'Europe est la seule à avoir ratifié les accords de Kyoto, ces surcoûts supplémentaires signifient que l'Europe va devoir payer l'énergie la plus chère du monde."

A ses yeux, "dans ce contexte, l'Europe doit trouver d'autres énergies et le nucléaire constitue un des éléments possibles de réponse dans le mixt énergétique. D'autant plus que l'Europe sait maîtriser parfaitement la technologie nucléaire et que les centrales nucléaires ont l'avantage de ne pas rejeter de gaz à effet de serre. De plus, la part que représente l'uranium à importer pour fabriquer l'énergie nucléaire est faible, donc a un relativement impact sur le coût de production. L'approvisionnement en uranium est sécurisé parce qu'il vient essentiellement de pays à économie stable.

Autant d'atouts qui contribuent à pousser au développement du nucléaire. D'ailleurs, dans le nouveau paquet énergie en cours de discussion à Bruxelles, l'Europe reconnaît l'intérêt du nucléaire. Il n'en demeure pas moins que c'est un choix souverain des Etats et nous respecterons les décisions des différents Etats".

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