L'intérêt du Qatar pour EADS se confirme. L'émirat a engagé des discussions avec la maison mère d'Airbus, en vue de l'acquisition éventuelle d'une participation susceptible d'atteindre 10%, a déclaré ce lundi le ministre des Affaires étrangères de l'émirat. "Nous discutons mais (...) avant tout chose, nous devons obtenir de bonnes conditions au bon prix", a déclaré Cheikh Hamad Ben Djassim al Thani à l'agence Reuters. Interrogé sur des informations de presse évoquant la possibilité d'une prise de participation de 10%, le diplomate confirme, précisant que les discussions sont "encore à un stade très préliminaire".

Depuis plusieurs semaines, le groupe européen d'aéronautique et de défense fait l'objet d'appels du pied renouvelés de la part du Qatar. Le chef de la diplomatie de l'émirat s'était d'ailleurs rendu à Paris fin février pour examiner l'éventuelle acquisition d'une part dans le groupe aéronautique européen avec la ministre française déléguée au Commerce extérieur, Christine Lagarde. Cette dernière avait alors qualifié de "partenariat stratégique" la relation entre les institutions du Qatar et EADS.

Les investisseurs de l'émirat du Qatar pourraient profiter du désengagement partiel du groupe Lagardère qui contrôle actuellement 15% du capital au côté de l'Etat français dont la part est de 15% également. Le fonds d'investissement qatari n'est pas le seul à s'intéresser à EADS. L'été dernier, la banque russe Vnechtorgbank (VTB) a annoncé avoir pris 5 % du groupe aéronautique et, en janvier dernier, le président russe Vladimir Poutine a renouvelé ses marques d'intérêt pour ce groupe.