Nexity et les Caisses d'Epargne signent un protocole d'accord et confirment leur intérêt pour Cogedim

Nexity a profité de l'anonce de son résultat trimestriel pour rappeler son intérêt pour Cogedim. Reste à savoir si Nexity et les Caisses d'épargne sont prêts à y mettre le prix.

Affaire conclue. La Caisse nationale des Caisses d'Epargne (CNCE) et le promoteur immobilier Nexity ont signé un protocole d'accord en vue de constituer le premier pôle immobilier de France, annoncent les deux groupes dans un communiqué commun aujourd'hui. Nexity qui a augmenté son chiffre d'affaires de 33,9% au premier trimestre (493,4 millions d'euros) dévoile en outre que son conseil d'administration a approuvé à l'unanimité le projet de rapprochement avec le groupe Caisse d'épargne. Mercredi, c'est le conseil de surveillance des Caisses d'Épargne qui avait donné son feu vert au projet de rapprochement.

Conformément à ce qui avait été annoncé précédemment, la CNCE deviendra, avec plus de 38 % du capital, le premier actionnaire du groupe de promotion immobilière. En échange de sa prise de participation, L'Ecureuil apportera à Nexity 25% du Crédit foncier, la totalité de son pôle services immobiliers et une participation dans sa filiale foncière Eurosic. L'opération devrait être finalisée au cours du troisième trimestre.

Nexity confirme par ailleurs qu'il étudie de concert avec les Caisses d'épargne "l'opportunité d'une prise de contrôle" d'un autre promoteur, Cogedim, spécialiste du logement haut de gamme, dont les actionnaires sont en voie de désengagement. Cette acquisition "constituerait une consolidation du modèle industriel de Nexity". Reste à savoir si Nexity et la CNCE sont prêts à y mettre le prix. Cogedim aurait fixé un niveau plancher afin de déterminer les offres éligibles à un second tour.

Mais les Caisses d'Épargne et Nexity ne seraient pas prêts à surenchérir. Nexity et les Caisses d'Épargne seront de toute façon confrontés à une rude concurrence. La banque d'affaires Lehman Brothers, la foncière GE Real Estate, filiale de l'américain General Electric, et la banque Morgan Stanley seraient également sur les rangs pour reprendre Cogedim.

Lors de la présentation des résultats de Cogedim fin mars, le président du directoire, Christian de Gournay, avait évoqué des conversations avec des foncières et des banques sans donner plus de précisions sur leur identité.

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