Les autres films de la semaine

A relever parmi les sorties cinéma de ce mercredi, "Molière", "Snow cake" et "A la poursuite du bonheur"

"Molière"
Attention, ce film est une fiction et non pas une biographie de Molière. Indispensable, la mention aurait dû figurer au générique afin de dissiper tout malentendu. Ce n'est pas le cas et c'est grand dommage. Le réalisateur Laurent Tirard s'est engouffré dans une inconnue qui subsiste toujours dans la jeunesse du grand écrivain.

En 1644, à 22 ans, Molière (Romain Duris) sort de prison pour dettes et disparaît de la circulation pendant quelque temps. Tirard imagine alors que le jeune auteur-acteur, qui s'entête à mettre en scène des pièces tragiques pour lesquelles il n'a aucun talent, se place sous la coupe d'un certain Monsieur Jourdain (Fabrice Luchini), riche bourgeois qui veut apprendre à écrire pour gagner les grâces de la coquette Célimène (Ludivine Sagnier).

Afin d'éviter les foudres d'Elmire (Laura Morante), l'épouse de Jourdain, Molière se fait passer pour le précepteur de leur fille et vit avec eux aux château. Au fil des péripéties plus ou moins cocasses, on reconnaît des personnages et des situations qui peupleront les comédies que Molière écrira par la suite comme s'il les avait d'abord vécues dans le réel avant de les coucher sur le papier. A commencer par le Mr Jourdain du "Bourgeois gentilhomme" suivi des "Femmes savantes", des "Fourberies de Scapin" et autre "Tartuffe". Autant de comédies qui lui vaudront enfin le succès ... La ficelle est un peu grosse mais la réalisation ne manque pas de piquant.
N. T.


"Snow cake"
Un début prometteur qui raconte la rencontre pétillante d'un quinquagénaire neurasthénique, Alex (Alan Rickman) et d'une adolescente espiègle, Vivienne. Un épilogue planté dans le décor fabuleux des paysages de l'Ontario. Entre les deux, se traîne en longueur une histoire intimiste mâtinée de bons sentiments. Le réalisateur, Marc Evans, s'y abandonne.

Traumatisé par le décès de Vivienne, tuée lors d'un accident de la route alors qu'il l'avait prise en stop, Alex décide de rendre visite à la mère de la victime, Linda (Sigourney Weaver). Il découvre qu'elle est autiste et l'aide à la préparation des funérailles. Les deux âmes esseulées s'attachent et parviennent à chasser un peu leurs démons. Mais à cette vie intérieure profonde qui pourrait nous toucher s'ajoutent des ingrédients bien trop communs. Car il se noue une intrigue amoureuse entre Alex et la voisine de Linda, Maggie (Carrie-Anne Moss). Autre fausse note, le passé d'Alex resurgit et se reflète comme par hasard parfaitement dans la situation actuelle.
C. M.


"A la poursuite du bonheur"
La constitution américaine est formelle: chaque citoyen des Etats-Unis a droit au bonheur. Chris Gardner (Will Smith) par exemple. Enfant abandonné par son père, il met un point d'honneur à jouer les papas modèles avec son fils, généreux malgré un salaire aussi dérisoire qu'aléatoire. Son seul espoir? Réussir un stage non rémunéré à l'issue duquel il pourrait travailler dans la finance. En attendant, notre homme, plongé dans la précarité, tire le diable par la queue. Réalisée par l'Italien Gabriele Muccino ("Juste un baiser"), inspiré d'une histoire vraie, cette ode au rêve américain, édifiante, formatée, ankylosée par des scènes répétitives, s'étire plus que de raison. Et finit par lasser. Seul Will Smith, ici épaulé par son propre fils, tirent son épingle du jeu.
Y. Y.

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