La Ciat veut changer de dimension

La Compagnie Internationale André Trigano (CIAT) veut changer de taille. En l'absence de levée de fonds, partenariats et cessions sont privilégiés.

Pendant que son frère Gilbert développait le Club Méditerranée, André Trigano s'est lancé dans le camping.
D'abord producteur de tentes en toile, il est devenu ensuite gérant de campings qui s'équipaient avec son matériel. L'an passé, la Compagnie Internationale André Trigano, la Ciat, a réalisé un chiffre d'affaires de 36,15 millions d'euros et une perte nette de 1,88 million. Cette année, le résultat devrait être bénéficiaire de 3 à 4 millions grâce à 43 millions de chiffre d'affaires et une croissance d'au moins 40 % du résultat d'exploitation.

Aujourd'hui, la Ciat entame une nouvelle page de son histoire. Elle vient de confier sa direction à Alain Beral, un ancien du groupe Quick. Sous sa houlette, la "vieille dame" du tourisme veut se recentrer sur l'exploitation de campings sous sa marque Campéole. "L'objectif est de porter le nombre de sites en gestion de 43 à 70 d'ici à 2012", explique Alain Beral. "Il va y avoir une structuration du marché du camping et nous voulons en être", prévient le dirigeant. Il a identifié 450 sites en délégations de service public (DSP) qui peuvent potentiellement l'intéresser. Car, contrairement à son concurrent Proméo, la Ciat ne veut pas devenir propriétaire des terrains.

En contrepartie de ses objectifs, d'autres filiales de la Ciat deviennent moins stratégiques. Des partenaires sont recherchés pour l'usine historique de fabrication d'hébergements en toile dans l'Ariège et pour le réseau de campings franchisés sous la marque Flower. Créé en 2006, ce dernier compte déjà 30 franchisés et a la capacité de doubler leur nombre en cinq ans. L'autre usine du groupe, à Rosière, a été fermée en juillet et le village vacances d'Arepos vient d'être cédé pour 7,5 millions d'euros.

La Ciat estime pouvoir faire face seul à son nouveau programme de développement. Ses principaux actionnaires, la famille Trigano (54,9%), Finama (27,5 %) et Natexis (10,09%), ne souhaitent pas pour le moment ouvrir leur capital à un partenaire industriel pour accélérer leur développement. De même, ils estiment pouvoir financer les investissements à venir, dont 10 millions d'euros par an pour l'entretien et l'amélioration de l'offre existante. Ils n'ont donc pas prévu de procéder à une augmentation de capital. Et ce même si les ratios financiers qui viennent d'être retenus à l'occasion de l'introduction en Bourse d'un autre acteur du camping, le groupe Homair, ont de quoi les faire rêver.

Héléna Dupuy

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