Google s'allie avec le premier portail Internet chinois

Un an et demi après le lancement de sa version chinoise, Google vient de passer un accord avec le site Sina.com, le plus grand portail Internet du pays.

Google poursuit son implantation en Chine. Après avoir lancé sa version chinoise en janvier 2006 et s'être allié à China Telecom, premier opérateur Internet du pays, pour fournir des services publicitaires, le géant américain a conclu ce lundi un accord de partenariat avec la société Sina Corp., qui édite le plus grand portail Internet chinois. Cet accord prévoit notamment une coopération en matière de recherche, de publicité et d'actualité. "Ce partenariat renforce les offres de deux grands d'Internet afin de fournir aux utilisateurs en Chine une meilleure expérience globale", s'est félicité Charles Chao, le PDG de Sina.

Et Google ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. "Nous cherchons de nouveaux partenaires en Chine," a ainsi déclaré Kai-Fu Lee, responsable du développement du moteur de recherche sur le sol chinois. Il est vrai que fort de ses 144 millions d'internautes, un chiffre en constante progression, la Chine constitue déjà le second marché pour Internet derrière les Etats-Unis et présente de fortes opportunités de croissance. D'ici à 2010, les recherches sur Internet pourraient générer 587 millions de dollars de recettes, selon le cabinet d'étude Analysys International, basé à Pékin.

Des perspectives qui justifient quelques sacrifices. Pour pouvoir lancer sa version chinoise en janvier 2006, Google avait dû se livrer à une autocensure et établir une liste noire des sites "interdits" par le gouvernement, s'attirant à l'occasion de nombreuses critiques des défenseurs des droits de l'homme. Depuis, le moteur de recherche a déjà conquis 19% du marché, encore bien loin derrière les 57% du moteur Baidu. Mais "l'accord signé entre Google et Sina devraient leur permettre de combler leur retard," prédit Dick Wei, analyste chez JP Morgan.

Plainte de Google contre Microsoft
Le Wall Street Journal a révélé ce lundi que Google avait déposé en avril dernier une plainte devant le département de la Justice à l'encontre de Microsoft et de son nouveau système d'exploitation Vista. Mais les responsables antitrust américains ont jugé que Microsoft ne violait pas les termes de son accord, conclu en 2002 avec le gouvernement américain, en matière de pratiques anti-concurrentielles. Ils ont ainsi demandé aux procureurs de rejeter cette plainte confidentielle. "L'approche de Microsoft avec son outil de bureau intégré dans Windows Vista viole le décret de consentement et limite les choix de l'utilisateur final," affirment de leurs côtés les responsables de Google. Un juge fédéral se penchera sur ce dossier le 26 juin prochain.

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