Sécurité sociale : le gouvernement planche sur le redressement des comptes

Le déficit du régime général (salariés) est proche cette année de 12 milliards d'euros et devrait encore s'élever à 8,9 milliards d'euros en 2008. L'essentiel des économies viendra d'une gestion plus rigoureuse de l'organisation des soins.

Le gouvernement dévoile ce lundi le premier projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) de la législature, qui mise sur de nouvelles recettes, comme les franchises médicales ou la taxation des préretraites, pour redresser des comptes dégradés. En effet trois ans après la mise en oeuvre de la réforme de l'assurance maladie, qui prévoyait un "retour à l'équilibre" en 2007 du budget de la Sécu, la situation des comptes sociaux demeure très dégradée: le déficit du régime général (salariés) est proche cette année de 12 milliards d'euros et devrait encore s'élever à 8,9 milliards d'euros en 2008.

Les comptes sociaux devraient notamment pâtir l'an prochain des nombreux départs à la retraite de la génération du "baby-boom" qui grèvent le budget de la branche vieillesse, dont le déficit devrait dépasser les 5 milliards en 2008.Le déficit de la branche maladie serait encore supérieur à 4 milliards.

L'instauration de franchises médicales sur les médicaments, les actes para-médicaux et les transports sanitaires, inscrite au PLFSS 2008, devrait rapporter 850 millions d'euros qui devraient être exclusivement consacrés à financer le plan Alzheimer et la lutte contre le cancer. Le gouvernement table aussi sur la maîtrise des prescriptions des médecins.

Les généralistes vont devoir limiter les arrêts de travail, les médicaments et favoriser la prévention.En échange, ils vont bénéficier en 2008 d'un objectif de dépenses maladie légèrement plus favorable que cette année (+2,8%, contre +2,6% en 2007). Les hôpitaux vont voir leur mode de financement profondément réformé l'an prochain. Ils seront désormais intégralement financés en fonction de leur activité. Le gouvernement entend enfin s'attaquer aux préretraites pour favoriser l'emploi des seniors. La taxation des préretraites utilisées par les entreprises pour alléger leur masse salariale pourrait être doublée et les mises à la retraite d'office avant 65 ans "supprimées".

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