L'important actionnaire du fabricant de camions suédois Scania, la holding Investor, va reprendre les discussions en vue d'une fusion avec le groupe allemand MAN "vraisemblablement au printemps", indique son patron, Börje Ekholm, dans une interview à paraître jeudi dans le quotidien économique allemand Handelsblatt, partenaire de La Tribune.

"Les négociations ne devraient pas durer trop longtemps", a déclaré Börje Ekholm. Le patron d'Investor se refuse toutefois à faire un pronostic précis. Un optimisme tempéré par les propos du directeur financier de MAN, Karlheinz Hornung, qui avait parié mardi sur une durée des discussions comprise entre un et deux ans.

Investor, bras financier de la puissante famille Wallenberg, contrôle 20% aujourd'hui des droits de vote de Scania, selon le site internet du groupe, suédois. Alice et Knut Wallenberg, détiennent directement 9,7%.

L'hostilité des gros actionnaires de Scania, les Wallenberg et Volkswagen, qui contrôlent 34% des droits de vote, avait fait achopper fin janvier les discussions entre les deux groupes. MAN avait alors dû retirer son offre publique de 10,3 milliards d'euros. Les Wallenberg jugeaient le prix proposé trop faible tout en reconnaissant la "logique industrielle" d'une telle fusion.

"Il faut évidemment regarder si une solution éventuelle est possible", réaffirme Börje Ekholm. "Mais je ne suis pas du tout intéressé par une solution du type un plus un égal deux. Il faut que l'addition des deux groupes apporte plus, sinon ça ne sert à rien", ajoute-t-il par ailmleurs.