Le groupe familial français de cosmétiques Clarins a annoncé ce jeudi après la clôture de la Bourse de Paris une chute de 12,4 % de son bénéfice net au premier semestre, plombé par des effets de change défavorables - un quart des ventes sont réalisées en dollars -, des difficultés aux Etats-Unis et un recul de la marge opérationnelle.

Le bénéfice net, qui s'est élevé à 36,1 millions d'euros, a baissé de 6,1 % à taux de change constants, tandis que le bénéfice d'exploitation a chuté de 23,5 % à 40 millions d'euros (-17,1% à données constantes). Comme prévu, la marge d'exploitation a atteint 8,08%, en repli de 2,9 points sur un an. Fin juillet, le groupe avait en effet surpris les investisseurs en lançant un avertissement sur la baisse de cette dernière.

"Compte tenu de la poursuite des investissements et du lancement de la marque My Blend aux Etats-Unis, la marge d'exploitation pour l'exercice 2007 sera comme au premier semestre, en recul par rapport à 2006" a d'ailleurs prévenu le groupe dans un communiqué. Clarins a toutefois confirmé son objectif d'une croissance annuelle de 6% des ventes à données constantes, grâce notamment aux lancements de plusieurs produits au second semestre.

Ce vendredi, Clarins doit commenter plus en détails ses résultats semestriels lors d'une conférence et donnera sans doute des indications supplémentaires sur la fin de l'année. Les analystes attendent notamment que des pistes soient avancées sur la restructuration de la filiale américaine, foyer de pertes important.

Le groupe reviendra aussi sans doute sur les rumeurs qui ont continué de circuler ces derniers jours, selon lesquelles L'Oréal s'intéresserait à cette entreprise familiale. Cette hypothèse circule en fait assez régulièrement depuis la mort en mars dernier de Jacques Courtier-Clarins, le président-fondateur. Mais Christian et Olivier, les deux fils aux commandes de la société, ne semblent pas prêts pour le moment à perdre leur indépendance. La famille contrôle 65,1 % du capital et 78,6 % des droits de vote.