Pour son premier résultat annuel depuis son introduction en Bourse, EDF Energies Nouvelles affiche une forme solide. Le groupe, détenu à 50% par EDF a publié ce lundi matin un résultat net part du groupe pour l'année 2006 en hausse de 31,9% à 21,9 millions d'euros. Le groupe a enregistré une baisse de 0,4% de son chiffre d'affaires hausse de 334,8 millions d'euros. L'Ebitda (équivalent de l'excédent brut d'exploitation) progresse de son côté de 47,3% à 91,8 millions d'euros, tandis que le résultat opérationnel bondit de 55,4% à 61,7 millions d'euros.

Le groupe doit ces bons chiffres à une hausse de ses capacités de production. Les capacités brutes passent de 830 mégawatt (MW), à 1.037 MW fin 2006. L'éolien, principale filière de production d'EDF Energies Nouvelles, dispose de capacités installées de 813 MW bruts (607 MW nets) au 31 décembre 2006, en augmentation de 34,6% par rapport à 2005. "615 MW bruts (401 MW nets) étaient en cours de construction à la fin de l'année", ajoute le groupe.

Fort de ces bons résultats, le groupe affiche également sa confiance pour les années à venir. "Nous sommes très satisfaits des résultats de l'exercice 2006 : dans un environnement réglementaire porteur, EDF Energies Nouvelles poursuit sa croissance conformément à son plan stratégique pour atteindre 3000 MW de capacité nette installée fin 2011", explique Pâris Mouratoglou, président du conseil d'administration d'EDF Energies Nouvelles. "Comme annoncé lors de l'introduction en Bourse, le groupe demeure centré sur l'éolien, tout en développant ses relais de croissance dans les autres filières renouvelables comme l'énergie solaire, la biomasse ou très récemment les biocarburants", a ajouté le président.

En marge de ces résultats, EDF Energies Nouvelles a d'ailleurs annoncé la signature d'un protocole d'accord avec le leader européen de la distribution d'éthanol, Alcofinance. Ce protocole prévoit qu'à l'issue d'une augmentation de capital réservée de 23 millions d'euros, EDF Energies Nouvelles détienne 25% d'une société nouvellement créée rassemblant les activités de production et de distribution d'éthanol d'Alcofinance. EDF Energies Nouvelles peut monter sa participation à 50% dans les vingt-quatre mois.

"Cette opération permettra à EDF Energies Nouvelles de prendre position dans la filière des biocarburants et de profiter du savoir-faire et de l'expérience d'un leader européen du marché de l'éthanol, doté d'un puissant réseau commercial et logistique", explique le groupe dans un communiqué. "Elle s'inscrit dans la politique d'EDF Energies Nouvelles de se développer sur d'autres filières, parallèlement à son activité principale dans l'éolien. Elle est également conforme à sa stratégie d'investir sur des marchés réglementés, offrant à la fois visibilité et rentabilité", conclut le groupe.

Le groupe et Alco vont ainsi développer un projet de grande ampleur à Gand, en Belgique, avec une usine de biocarburant. Ce projet, qui devrait être mis en oeuvre en 2008 offre un avantage fiscal, mais aussi un avantage stratégique. En effet, grâce à cette collaboration, EDF Energies Nouvelles compte anticiper le développement des biocarburants deuxième génération.

Ces biocarburants, qui n'en sont encore qu'au stade la recherche, permettront en effet d'utiliser les gaz issus des déchets des végétaux (comme l'enveloppe des graines, au lieu des graines elles-mêmes) pour créer de la chaleur, de l'électricité ou encore des biocarburants. "Nous allons prudemment sur le biocarburant", souligne toutefois David Corchia, directeur général du groupe.

"Il s'agit de répondre à la problématique des biomasses : des déchets végétaux dont nous ne savons pas quoi faire", ajoute David Corchia. EDF Energies Nouvelles avait notamment besoin d'Alco pour la recherche dans ce domaine, alors que ce dernier dispose d'une véritable expertise en biocarburant. EDF s'associe également au programme de recherche et développement.