La rédaction des Echos se met en grève après une réunion avec Pearson

Le journal Les Echos ne paraîtra pas ce mercredi. Les journalistes du quotidien économique se sont mis en grève après une réunion avec Pearson, le groupe britannique propriétaire du journal, portant sur les garanties d'indépendance éditoriale du titre en cas de rachat par le groupe LVMH.

La rédaction des Echos s'est mise ce mardi en grève, "à une très large majorité", au cours d'un assemblée générale convoquée après une réunion entre Pearson, propriétaire du journal, et la société des journalistes (SDJ). Cette rencontre avait pour but d'examiner les propositions du groupe de presse britannique afin de garantir l'indépendance éditoriale de la rédaction en cas de rachat par LVMH, entré fin juin en négociation exclusive avec Pearson. Propriétaire de La Tribune, LVMH a fait part simultanément de son intention de revendre ce dernier quotidien s'il prend le contrôle des Echos.

Pour la rédaction de ce dernier journal, les propositions de Pearson sont considérées comme "inacceptables" et elle a donc décidé la non parution du quotidien mercredi. "Nous sommes extrêmement surpris, déçus et très en colère. Pearson n'a retenu que très peu de choses de nos propositions sur la structure juridique destinée à assurer à long terme l'indépendance de la rédaction", a déclaré à l'issue de cette réunion Vincent de Féligonde, président de la SDJ des Echos. Les journalistes du quotidien réclamaient notamment la mise en place d'un comité éditorial, composé de trois membres désignés par la SDJ et de trois membres désignés par le conseil d'administration, qui aurait disposé d'un droit de veto sur la nomination et la révocation des directeurs de la rédaction.

De son côté, le groupe Pearson, représenté par David Bell, a proposé la mise en place d'un "comité des sages à l'anglo-saxonne" de dix membres, dont trois choisis par Pearson et LVMH. Cette solution avait déjà été rejettée par la rédaction des Echos. "Toutes nos propositions visaient, non pas à demander une quelconque cogestion, mais à mettre des verrous qui garantissent l'indépendance éditoriale. Là, il n'y a aucun verrou", a déploré une élue de la SDJ interrogée par l'AFP.

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