L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la séance de lundi en forte baisse de 1,5%. Déjà sur les nerfs en raison de la crise du crédit aux Etats-Unis, les investisseurs ont été agacés par un nouvel imbroglio politique au Japon. La brusque démission dimanche soir du chef de l'opposition nippone Ichiro Ozawa en raison de divergences au sein de sa formation fait craindre une aggravation du blocage politique au Japon, où le gouvernement est déjà incapable de faire passer la moindre loi depuis qu'il a perdu le contrôle de la chambre haute du parlement fin juillet.

"La confusion politique au Japon a miné le moral du marché car le rythme des réformes pourrait ralentir", commente Hideo Mizutani, stratège chez Sieg Securities, cité par l'Agence France Presse (AFP).

L'indice Nikkei 225, moyenne non pondérée des 225 valeurs vedettes, s'est replié de 248,56 points (-1,50%) à 16.268,92 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part cédé 25,04 points (-1,56%) à 1.575,13 points.

Sur le marché, la vedette de la séance a été Citigroup. En pleine tourmente avec la départ de son PDG, Charles Prince, le titre qui faisait ses début à la Bourse de Tokyo a été bien acceuilli. Le titre de la banque américaine a terminé sa première séance sur un bond de 5,08%. L'action Citigroup a été introduite sur le marché tokyoïte au prix de 4.330 yen, l'équivalent de son cours de clôture vendredi à New York (37,73 dollars). Elle a terminé sa première journée japonaise à 4.550 yen (+5,08%), après un pic à 4.580 yens (+5,77%) en début de matinée. Un total de 9.700 titres Citigroup ont été échangés.

Si l'introduction de Citigroup s'est bien déroulée à l'inverse les titres des valeurs bancaires nippones n'ont pas été à pareille fête. Mitsubishi UFJ a reculé de 3,33% à 1.017 yen, Sumitomo Mitsui Financial de 2,53% à 846.000 yen et Mizuho Financial de 2,97% à 589.000 yen.