Les actions des banques allemandes dans la tourmente du "subprime"

La crise du subprime est devenue le tube financier de l'été et le secteur bancaire allemand est obligé de le réécouter. Avec des titres qui dévissent de près de 30% en une journée, les groupes bancaires allemand retiennent leur souffle.

Où s'arrêtera le cauchemar des banques allemandes ? Enlisées dans la crise du crédit immobilier à risques aux Etats-Unis, tous les groupes bancaires craignent d'être contaminés. En Allemagne, l'épidémie s'est déjà propagée ou presque ! Après avoir déclaré être affecté par la crise du subprime, la banque IKB, active outre-Atlantique via des portefeuilles d'investissement, a vu sa capitalisation fondre de presque un milliard d'euros depuis lundi. L'action s'est effondrée ces derniers jours. Mais après avoir dévissé de 28,35% jeudi, le titre a rebondi de 3,98% à 12,80 euros à la Bourse de Francfort. Car outre-Rhin, un compatriote n'est pas laissé à l'abandon : les pouvoirs publics allemands et le secteur bancaire domestique tente de sauver IKB, détenu à 38% par l'équivalent allemand de la Caisse des dépôts et consignations.

Contamination imminente ! Depfa Bank voit ses craintes se confirmer. Le titre termine en baisse de 4,83% à 13,82 euros et pourtant la banque a de nouveau démenti les rumeurs du marché selon lesquelles Depfa serait la prochaine victime du subprime. Et les dominos s'écroulent un par un. Hypo Real Estate a racheté récemment Depfa pour 5,7 milliards d'euros. Du coup, la banque immobilière voit, elle aussi, son cours chuter. Le titre perdait 6,33% à 41,16 euros vendredi.

Ce ne sont pas les seuls à y laisser leurs plumes. Le secteur bancaire allemand tout entier subit les conséquences de la crise immobilière. Des géants comme Commerzbank ou Deutsche Bank voient leur titre baisser (en recul vendredi à la clôture respectivement de 4,24% à 29,13 euros et de 2,1% à 98,39 euros), à la Bourse de Francfort malgré l'accumulation des déclarations rassurantes des responsables. Les inquiétudes ont pesé également sur le bancassureur Allianz qui, malgré des résultats trimestriels positifs, a cédé 1,79% à 153,79 euros dans un marché boursier allemand en baisse de 1,30%.

A l'heure où avouer être présent sur le marché du crédit immobilier américain est devenu une opération suicide, il n'y a que HVB qui prend ses responsabilités : la banque a confié vendredi en milieu de journée être affectée par la crise du marché américain, mais de façon très marginale. La banque chiffre à cinq millions d'euros seulement son exposition sur ce segment du marché du crédit.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.