La Bourse de Paris apprécie l'idée d'un mariage pour la Société Générale

Si le PDG de la banque française a affirmé "qu'il n'y avait aucun pourparler sur le fond avec UniCredit", la perspective d'un rapprochement ne l'effraie pas. Du coup, le titre Société Générale est de nouveau très entouré.

L'un des titres vedettes ce lundi matin de la Bourse de Paris est celui de la Société Générale. Il progresse un peu avant 11 heures de 1,25% à 157,66 euros, après avoir déjà beauvoup monté ces dernières semaines. Le marché apprécie l'idée d'un éventuel mariage de la banque française, idée alimentée par les propos du propre patron de la "SG".

Le rapprochement entre Société Générale et son concurrent italien UniCredit serait "une solution intelligente", a en effet indiqué le PDG du groupe bancaire français, Daniel Bouton, lors d'une rencontre mercredi avec des représentants syndicaux, selon l'AFP, l'Agence France Presse citant des sources syndicales qui confirmaient une information de l'agence italienne de presse Radiocor.

Daniel Bouton a ajouté "qu'il n'y avait aucun pourparler sur le fond avec UniCredit", mais que "si ce rapprochement se faisait, ce serait une OPE (offre publique d'échange) du plus gros sur le plus petit, donc d'UniCredit sur la Société Générale", selon la même source. Le dirigeant a également évoqué le scénario d'une fusion avec BNP Paribas, régulièrement mentionné sur les marchés, indiquant que "le contexte n'est plus le même (qu'au moment de la bataille autour de Paribas en 1999, ndlr) et que cela pourrait être une éventualité aussi".

Daniel Bouton a admis qu'en cas d'offre d'UniCredit, "il ne faut pas exclure" une possible surenchère de BNP Paribas. Tout en réfutant l'existence de pourparlers avec un concurrent, le PDG de Société Générale a reconnu qu'il "fallait que la Société Générale revoit sa position à court terme, parce qu'elle n'est pas tellement grosse en taille et en valeur capitalistique", toujours selon cette source.

Bolloré veut le respect des équilibres dans Mediobanca
L'homme d'affaires français Vincent Bolloré a mis en garde ce vendredi contre un bouleversement des équilibres entre actionnaires de Mediobanca, l'influente banque d'affaires italienne, en cas de mariage entre ses deux principaux actionnaires, Unicredit et Capitalia. "Nous sommes pour l'indépendance de Capitalia et le respect des équilibres de Mediobanca", a indiqué Vincent Bolloré après la publication des résultats de Mediobanca vendredi à Milan. Vincent Bolloré est le chef de file des actionnaires étrangers de Mediobanca, regroupés au sein d'un "groupe C" détenant près de 10% du capital, dont près de 5% pour l'homme d'affaires français. De leur côté, Unicredit et Capitalia détiennent respectivement 8,8% et 9,6% de la banque d'affaires italienne. Les deux banques italiennes avaient réduit leur poids dans l'actionnariat en 2003 pour mettre fin à une bataille avec la direction de l'époque qui les accusait de conflit d'interêt, en tant que concurrentes. Un éventuel rapprochement des deux banques italiennes renforcerait leur influence dans Mediobanca, qui continue d'être un pilier du capitalisme italien, en particulier grâce à ses 14,1% dans l'assureur Generali. "Nous sommes très vigilants sur l'avenir de Capitalia" qui est un "élément essentiel pour l'équilibre de Mediobanca", a poursuivi Vincent Bolloré. "Nous, actionnaires du groupe C, pensons qu'il est important que Capitalia ne se place pas dans une situation qui risque de modifier ces équilibres", a-t-il ajouté.

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