Société Générale prudemment optimiste pour les petites valeurs en 2007

Pour les analystes de la Société Générale, les petites et moyennes valeurs devraient continuer de progresser en 2007. Toutefois, ils se veulent prudents vis-à-vis d'une possible vague d'alertes sur résultats de ces valeurs principalement cycliques. Le marché sera toutefois soutenu par les fusions-acquisitions et les rachats en LBO.

C'est à une année mi-figue mi-raisin que les analystes de la Société Générale s'attendent pour 2007. Après une année 2006 elle-même mitigée, qui a vu un véritable décrochage des petites valeurs de la cote à partir du mois de mai (l'indice mid et small CAC a perdu plus de 16% de mai à fin juillet 2006), les analystes financiers de SG Securities estiment ainsi que l'année 2007 restera une année de progression des indices de valeurs moyennes et de petites valeurs, mais qu'il ne faut pas s'attendre à une surperformance par rapport aux grandes capitalisations de la cote. Ce malgré un net rebond de 23% l'indice mid & small depuis fin juillet.

"Il n'y aura pas de surperformance de la part des indices de petites capitalisations boursières par rapports aux grands indices, mais il n'y aura pas non plus de baisse de l'indice", souligne Didier Laurens, analyste mid-cap à la Société Générale. L'analyste estime ainsi que le CAC 40 devrait progresser sur l'année de 10% et que l'indice CAC mid&small devrait suivre a priori le même mouvement.

Risque de "profit warning"

Didier Laurens reste toutefois très prudent sur les risques de révision à la baisse qui pèsent sur les petites valeurs. "Il y a un risque de retournement de cycle économique. Or les petites valeurs sont majoritairement des sociétés industrielles, sensibles aux cycles", ajoute-t-il. Ainsi, il est fort possible d'assister à une série de révisions à la baisse des estimations de bénéfices des sociétés cette année et peser sur les cours. "Ce qui est certain, c'est que nous n'avons aucune visibilité en ce moment sur l'économie", ajoute Didier Laurens.

Reste que les petites et moyennes capitalisations boursières gardent, malgré ce risque, un intérêt spéculatif. Ce qui devrait soutenir leurs cours. En effet, selon les analyses des spécialistes de la Société Générale le contexte est particulièrement favorable aux fusions et acquisitions, ainsi qu'aux rachats de petites entreprises par des fonds d'investissement en LBO.

"Les levées de fonds en LBO ont atteint des niveaux records en 2006, avec 350 milliards de dollars levés", commente Didier Laurens. Ce dernier estime d'ailleurs que des sociétés comme GFI Informatique, ou encore Ipsos seraient susceptibles de faire l'objet de tel rachat.

L'analyste indique en outre que la Société Générale reste attentive à l'évolution des dossiers Rodriguez (spécialistes des bâteaux de luxe), dont la famille dirigeante pourrait vouloir se désengager au profit d'un fonds d'investissement, ou encore le groupe de transport et logistique Geodis, filiale de la SNCF.

Didier Laurens est en outre particulièrement séduit par le dossier Stallergènes. La société, spécialisée dans les médicaments contre les allergies, devrait lancer un produit phare cette année. Wendel Investissement, qui est propriétaire à près de 47% du laboratoire, pourrait choisir de céder ses parts après le lancement du médicament. "Il ne s'agirait pas forcément d'un LBO, car les autres grands laboratoires ont besoin d'assurer une présence sur le marché des traitements de l'allergie", commente Didier Laurens, qui conclut: "sur les LBO et les fusions et acquisitions, tout est ouvert". De quoi entretenir la spéculation... des cours.

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