Appel pour le métro de Montréal : Alstom perd une première manche

La Société de transport de Montréal (STM) peut continuer de discuter exclusivement avec Bombardier en attendant le jugement sur le fond prévu à l'automne.

Alstom Canada a perdu une première manche face à la Société de transport de Montréal (STM), dans l'affaire du renouvellement de la flotte de métro de la ville. Mardi, la Cour supérieure du Québec a rejeté la demande d'injonction du constructeur ferroviaire français réclamant la suspension des discussions entre la STM et le groupe canadien Bombardier. Depuis l'année dernière, la STM discute exclusivement avec Bombardier d'un contrat de 1,2 milliard de dollars canadiens (816 millions d'euros) portant sur le remplacement de 336 voitures à pneus du réseau de la métropole québécoise.

Estimant que Bombardier était le seul constructeur canadien de voitures de métro, les autorités québécoises et la STM avaient en effet décidé en mai 2006 l'ouverture d'une négociation de gré à gré avec le groupe canadien. Un fait contesté par Alstom qui dispose d'une filiale canadienne, mais dont les ateliers de construction sont situées dans l'ouest du pays, à quelque 4000 kilomètres de Montréal. Pour bloquer l'attribution du contrat et réussir à obtenir un appel d'offres Alstom avait alors entamé une procédure judiciaire auprès de la Cour Supérieure du Québec en juin 2006.

Alstom attend maintenant le jugement de l'affaire sur le fond qui est prévu à l'automne. Pour un porte-parole du groupe, la décision d'hier de la Cour Supérieure du Québéc "ne préjuge évidemment en rien" de ce qui sera décidé dans quelques mois.

Cette affaire fait écho à l'octroi du contrat de renouvellement des trains de banlieue parisienne à l'automne dernier. Le choix de la SNCF s'était en effet porté sur Bombardier plutôt que sur le français Alstom. La compagnie ferroviaire avait justifié son choix par les meilleures conditions financières de l'offre du Canadien. Mais, pour Alstom, si Bombardier était en mesure de proposer une offre bien inférieure à la sienne en termes de prix, c'était justement parce que les autorités canadiennes lui réservaient ses marchés locaux, plus lucratifs.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.