L'action Gemalto a progressé fortement ce jeudi : + 8,64% à 19,85 euros. Le leader mondial de la carte à puces, issu de la fusion entre Gemplus et Axalto, en pleine restructuration, a pourtant publié jeudi des résultats en baisse au premier semestre, mais continue de prévoir une amélioration sur la fin de l'année. Le bénéfice net s'est établi à 24,5 millions d'euros, en baisse de 15,2% sur un an, pour un chiffre d'affaires de 760 millions d'euros, en recul de 10,2%. Le résultat d'exploitation a quant à lui chuté de 53,6%, à 15,2 millions d'euros, soit une marge de 2,0%, contre 3,9% un an plus tôt.

Mais Gemalto se veut optimiste : "au second semestre, la marge d'exploitation devrait refléter les effets positifs de la saisonnalité et la contribution croissante des premiers déploiements de solutions de sécurité numérique", prévoit le fabricant, qui a remporté plusieurs contrats importants récemment, comme les cartes de santé en Allemagne. D'où la bonne réaction de la Bourse.

Gemalto dit aussi qu'il "bénéficiera aussi de synergies additionnelles liées au rapprochement". Le groupe réitère son objectif d'une marge supérieure à 10% en 2009, mais ne communique toujours pas de prévisions chiffrées pour 2007.

Malgré des ventes en repli, l'activité téléphonie mobile est la seule à afficher un bénéfice d'exploitation (35,7 millions d'euros, en hausse de 17,1%), en raison d'une "politique de contrôle strict de nos prix de vente", commente le directeur général Olivier Piou.

Fortement pénalisé en 2006 par la chute drastique des prix, Gemalto constate une amélioration sur ce plan, la baisse annuelle se limitant à 15% à taux de change constants, contre 34% il y a un an. En revanche, les secteurs "transactions sécurisées", "identité et sécurité" (passeports, cartes d'identité, gestion des accès pour les applications en ligne) et "terminaux de paiement" affichent tous une perte d'exploitation, respectivement de 9,5 millions d'euros, de 11,5 millions et de 2,1 millions.

Gemalto, qui a annoncé en juin la suppression de plus de 400 emplois et la fermeture fin 2008 de son site d'Orléans (centre de la France), "continuera à mettre en oeuvre tous les ajustements nécessaires à sa structure de coûts", dit-il sans donner plus de précisions.