Retard en vue dans le programme 787 de Boeing

Le titre Boeing a été chahuté lundi à Wall Street. La banque Wachovia estime que le cycle aéronautique a atteint son pic et craint de 3 à 6 mois de retard pour le programme du 787. Ce dernier lancé par Boeing en 2004, doit entrer en principe en service en 2008, soit cinq ans avant son nouveau concurrent d'Airbus, l'A350. Il a d'ores et déjà fait l'objet de quelques 450 commandes.

Le titre du constructeur aéronautique américain Boeing a cédé du terrain lundi à la Bourse de New York, affecté par une recommandation défavorable de la banque Wachovia, qui estime que le cycle aéronautique a atteint son pic et craint 3 à 6 mois de retard pour le 787. Le titre a terminé la séance en recul de 3,42% à 85,60 dollars.

La banque Wachovia a abaissé lundi sa recommandation sur l'action Boeing à "performance du marché" contre "surperformance" auparavant. L'objectif de cours est fixé entre 87 et 92 dollars. Cette décision "repose sur la conviction que le cycle des commandes destinées à l'aviation commerciale a atteint son pic", explique Wachovia dans une note. Elle traduit également des "inquiétudes concernant de possibles retards de livraisons dans le programme 787", qu'elle évalue entre trois et six mois.

"Nous estimons que le cycle a atteint son apogée en terme de commandes", estiment ainsi les analystes de la banque. "L'avancée du programme (d'avions long-courrier) 787 nous inquiète toujours", indiquent-ils encore. "Si Boeing était contraint d'annoncer de nouveaux dépassements de coûts ou un retard dans ses livraisons (que nous pensons probable), nous estimons que cela mettrait le prix de l'action sous pression".

Les analystes de Wachovia arrivent à la conclusion que le surcroît de dépenses de recherche et développement, annoncé par Boeing en octobre, est destiné à aider deux de ses principaux fournisseurs, le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MIH, ailes) et l'italien Alenia (fuselage central), à rattrapper leur retard. Boeing a relevé fin octobre entre 3,1 et 3,2 milliards de dollars ses prévisions de dépenses de recherche et développement en 2006, et entre 3,2 et 3,4 milliards de dollars en 2007, pour faire face à des "pressions" sur le programme 787-Dreamliner en terme de "poids et de coordination avec les fournisseurs".

"Nous avons compris que plusieurs compagnies aériennes clientes dans la région Asie-Pacifique ont été averties qu'elle devraient s'attendre dès aujourd'hui à des retards de livraison pour leurs 787", poursuivent les analystes. Et de conclure: "au bout du compte, nous nous attendons à ce que les livraisons soient retardées de trois à six mois par rapport à la date de mai 2008, fixée pour la première livraison". Le 787, lancé par Boeing en 2004, doit entrer en principe en service en 2008, soit cinq ans avant son nouveau concurrent d'Airbus, l'A350. Il a d'ores et déjà fait l'objet de quelques 45O commandes.

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