C'est la réponse de l'Américain General Motors au succès des modèles "hybrides" qui se taillent un franc succès aux Etats-Unis : sur ces véhicules, l'énergie électrique vient seulement aider le moteur au démarrage et à basse vitesse pour réduire la consommation. Le premier constructeur mondial a dévoilé dimanche une nouveau véhicule capable d'être propulsé, au choix, par un moteur électrique ou à explosion. La technologie de GM s'appuie sur un moteur "Volt" présenté pour la première fois au Salon de l'Automobile de Detroit (Michigan, nord), qui s'est ouvert samedi. Il fait partie du programme "E-Flex" développé par GM pour utiliser les méthodes non polluantes de propulsion de véhicules. Le constructeur a déjà lancé le développement industriel du "Volt" et remis un cahier des charges aux fabricants de batteries.

Selon GM, une autonomie de 65 kilomètres est suffisante pour la plupart des trajets en milieu urbain. Sinon, un petit moteur à combustion classique à trois cylindres peut être enclenché pour servir de générateur et recharger les batteries. L'autonomie peut alors dépasser les 1.000 kilomètres avant de refaire le plein. GM n'est pas le seul à travailler sur le concept de moteurs unissant la combustion à un autre mode de propulsion. L'Allemand BMW a dévoilé en septembre une version de son modèle de haut de gamme série 7 capable de fonctionner alternativement avec de l'essence ou de l'hydrogène dont le seul rejet est constitué de vapeur d'eau. D'autres constructeurs tels Toyota, Nissan et Ford travaillent également sur des voitures propulsées par des batteries.

General Motors, qui est en passe cette année de perdre son titre de numéro un mondial du secteur au profit de Toyota, a empoché dimanche les titres de voiture et de pick-up de l'année, décernés par un panel indépendant. L'an passé, le japonais Honda avait raflé les deux récompenses, alors que le secteur se demandait sérieusement si les constructeurs américains n'étaient pas moribonds.