Chiffre d'affaires en hausse pour Wendel qui profite de son activisme financier

Sur les neufs premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires de la holding bondit de 36%, et de 8% à périmètre comparable.

La société d'investissement française Wendel a publié ce jeudi un chiffre d'affaires en progression de 36% à 3,995 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de 2007. Une progression spectaculaire qui ne prend pas en compte l'intégration de Materis et de Deutsch acquis en 2006. Ainsi, à données comparables, le chiffre d'affaires pro forma affiche une progression plus modeste de 8%.

Par filiales, les revenus de Bureau Veritas ont progressé de 9% à 1,467 milliard d'euros et ceux du laboratoire d'immuno-allergologie Stallergènes de 17% à 104 millions. Le chiffre d'affaires de la filiale d'édition Editis est resté stable à 540,9 millions d'euros, tandis que le groupe de services parapétrolier Oranje-Nassau a vu lui ses ventes reculer de 2% à 174,9 millions.

Pour les deux groupes rachetés récemment, la société de matériaux Materis a vu son chiffre d'affaires augmenter de 14% à base comparable à 1,383 milliard d'euros. Les revenus de Deutsch, spécialiste des connecteurs, ont eux légèrement reculé à 328,6 millions.

Pour Wendel, la progression de son chiffre d'affaires "reflète la performance des sociétés du groupe, leur croissance organique moyenne soutenue (+7%) ainsi que le dynamisme de leur politique d'acquisitions". Il faut dire que le groupe a été particulèrement actif au cours des derniers mois, comme le reconnaît le président du directoire Jean-Bernard Lafonta.

"Les opérations d'acquisition, de mise sur le marché et de cession, réalisées depuis septembre s'inscrivent dans la stratégie de Wendel : mettre en oeuvre les stratégies de croissance ambitieuses des filiales et exercer notre rôle d'actionnaire industriel de long terme, en partenariat avec les équipes de direction", explique-t-il.

Dernier acte en date: l'annonce mercredi d'une nouvelle montée au capital de Saint-Gobain pour détenir désormais 15,5% du capital pour 4,25 milliards d'euros. Une montée en force qui inquiète par ailleurs le groupe de matériaux de construction même si Wendel affirme ne pas avoir "l'intention de prendre le contrôle de Saint-Gobain.". Selon Le Figaro de ce jeudi, ce dernier aurait quand même tenté de trouver, en vain, secours auprès de Lafarge en proposant un rapprochement.

Outre l'investissement dans Saint-Gobain, Wendel a également introduit une partie du capital de sa filiale de certification et d'audit Bureau Veritas pour 1,2 milliard d'euros et en détient encore 63,6%. La société est aussi quasiment sortie du capital de Neuf Cegetel dont elle détenait 2,3%. Elle n'a plus désormais que 0,1% et a retiré 138 millions d'euros de l'opération.

Un activisme qui paie. L'actif net réévalué de la société - qui reflète la valorisation de son patrimoine - s'élève actuellement à 6,8 milliards d'euros, soit 135 euros par action contre 107 euros en novembre 2006.

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