Le cimentier allemand HeidelbergCement a cédé sa participation de 35,03% dans le français Vicat au prix de 86 euros par action Vicat, soit un montant total de 1,4 milliard d'euros, ont annoncé les deux groupes mercredi dans un communiqué. Ce prix de 86 euros représente une décote de 2,2% par rapport au dernier cours de l'action Vicat mardi en clôture (87,95 euros) et valorise l'intégralité du groupe 4,02 milliards d'euros. Suspendue mardi soir, la cotation de l'action reprendra ce jeudi en Bourse de Paris.

La cession s'est faite en deux temps. D'abord, une vente sur le marché pour 926 millions d'euros, montant qui pourra être porté à 1 milliard d'euros en cas d'exercice intégral de l'option de surallocation (jusqu'à 25,33% du capital de Vicat).

Parallèlement, HeidelbergCement a cédé le reste de sa part, au maximum 12%, à Vicat et ses holdings familiales, détenues par la famille Merceron-Vicat, premier actionnaire du cimentier: 4% aux holdings, pour 161 millions d'euros, et 5,70% au groupe, pour 229 millions. Si l'option de surallocation est exercée, Vicat pourra acquérir 2,3% de plus pour un maximum de 93 millions.

Cette opération s'apparente pour Vicat à une véritable introduction boursière puisque son flottant passe de 5,1% à 28,1%, voire 30,4% en cas d'exercice intégral de l'option de surallocation.

Vicat, qui réalise 87% de son chiffre d'affaires de 2,083 milliards d'euros dans le ciment, le béton et les granulats, a lancé un plan d'investissement d'un milliard d'euros. L'objectif: augmenter de 50% la capacité de production du groupe d'ici 2010. Pour accélérer sa croissance, le groupe serait plutôt enclin à privilégier des partenariats avec des acteurs locaux plutôt que des acquisitions, trop coûteuses actuellement sur ce marché en plein expansion, affirmait Vicat le 25 mai dernier à La Tribune.