Jean-Louis Debré s'entête dans son refus de soutenir Sarkozy

Fidèle au président de la République, Jean-Louis Debré refuse de voter pour Nicolas Sarkozy lors du scrutin interne de l'UMP. Le président de l'Assemblée national attend, pour se prononcer, de connaître le ou les candidats définitif(s) de la droite et le top départ de Jacques Chirac.

Le très chiraquien Jean-Louis Debré a déclaré ce vendredi sur RTL qu'il ne votera pas pour Nicolas Sarkozy lors du scrutin interne de l'UMP pour le "soutien" du candidat du parti à l'élection présidentielle. Le président de l'Assemblée nationale tient à "savoir, avant de [se] prononcer définitivement, qui seront les candidats représentant la droite et le centre".

Le député de l'Eure a évoqué les hypothétiques candidatures de Michèle Alliot-Marie, pour laquelle il a "beaucoup de sympathie", Dominique de Villepin et Jean-Louis Borloo. En fidèle de toujours de Jacques Chirac, il n'a également pas exclu une nouvelle candidature du président de la République.

Jean-Louis Debré sera tout de même présent au congrès de l'UMP du 14 janvier prochain, qui verra la désignation du candidat désigné par les adhérents. Dans l'état actuel des choses, Nicolas Sarkozy, étant l'unique candidat, est assuré d'être adoubé, la seule inconnue de ce scrutin qui se tient par Internet et dans les bureaux de l'UMP, du 1er au 14 janvier, sera donc le pourcentage du vote blanc chez les militants. Une chose est sûre, l'un d'eux ne sera pas celui de Jean-Louis Debré. L'élu a, lui, choisi... l'abstention comme mode d'expression.

Le coup d'envoi de la campagne, selon Jean-Louis Debré, devrait être donné par Jacques Chirac, le "chef de [sa] famille politique". Le responsable chiraquien prendra donc position lorsque son chef lui aura donné son consentement. Une bénédiction qu'une grande majorité de la droite, Nicolas Sarkozy en tête, n'a pas attendue.

Plusieurs voix s'élèvent donc, à commencer par celle du président de l'Assemblée nationale, pour s'insurger contre "le mélange des genres" de Nicolas Sarkozy. Voyage ministériel, tournée électorale, les déplacements du ministre de l'Intérieur font débat, à l'image de son voyage en Corse de ce jour. Beaucoup demandent ainsi son départ du gouvernement. Jean-Louis Debré estime même que celui-ci aurait dû intervenir "depuis longtemps".

En fait de départ, il y en a un qui semble se préparer, celui de Jean-Louis Debré lui-même. Il se murmure en effet dans les couloirs de la République que Jacques Chirac verrait bien son protégé quitter son perchoir parlementaire pour prendre la tête du Conseil constitutionnel. Considérant l'opposition farouche de l'élu de l'Eure à Nicolas Sarkozy, se mettre à l'abri du côté du Palais Royal apparaît comme une sage décision.

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