Pour le moment le message est clair: Fujitsu n'a pas l'intention de relever son offre de 416 millions d'euros sur la SSII française GFI Informatique, déclare ce mercredi une porte-parole du groupe japonais. "Nous n'avons pas actuellement l'intention de relever le prix de l'offre", a dit à Reuters la porte-parole, en ajoutant que c'était aussi "hautement improbable" dans le futur.

Le P-DG de GFI, Jacques Tordjman, avait déclaré mardi à l'agence Reuters que l'offre de 8,50 euros lancée vendredi par Fujitsu ne pouvait être approuvée en l'état par le conseil d'administration. Ce dernier a mandaté la banque Lehman Brothers pour tenter de trouver des solutions alternatives. Par ailleurs, dans un avis publié lundi, l'AMF, l'Autorité des marchés financiers, a indiqué que Jacques Tordjman, le président et premier actionnaire de GFI Informatique, a transféré quasiment en intégralité sa participation de 8,47 % au capital de la SSII dans une société de droit belge.

Outre le refus de Jacques Tordjman, Fujitsu doit également batailler ferme contre le fonds d'investissement Apax.
Ce dernier, via le holding Itefin Participations, a acheté 2,6% du capital de la SSII. Selon un avis AMF, il a acheté la moitié de sa position lundi, sur le marché, à un prix unitaire de 9,16 euros, soit très au-dessus des 8,70 euros de l'OPA lancée par Fujitsu Services. Monté par Apax Partners et les principaux managers de GFI Informatique, Itefin Participations devait initialement, via une augmentation de capital réservée, prendre 26% des intérêts de la SSII. Mais la contestation des actionnaires minoritaires contre cette opération et l'annonce du projet d'OPA de Fujitsu Services ont fait capoter le projet. Le fonds d'investissement tente aujourd'hui de prendre sa revanche et met des bâtons dans les roues du groupe japonais. Sans lancer d'offre sur GFI, son entrée au capital, à ce prix, compromet les chances de réussite de l'OPA de Fujitsu Services.