Même en cette période d'incertitudes financières, les prix des oeuvres d'art ne cessent de s'envoler, et il n'est pas de vacation d'importance sans voir quelque record tomber. Malgré un dollar au plus bas, malgré la crise du subprime, malgré un ralentissement des prix immobiliers, le marché reste soutenu. Et l'on ne peut encore parler de surchauffe, car la majorité des ventes affiche plus de 80% des lots achetés: en cas de spéculation abusive, ce taux descend sous la barre des 60%.

Parmi les observateurs du marché figure Hiscox, premier assureur européen d'assurance en oeuvres d'art: il vient de publier ses relevés annuels consacrés au marché britannique. Qui sont à l'image de ce qui se passe ailleurs, un peu à Paris, beaucoup à Genève, énormément à New York, principales places mondiales avec Londres.

Constatation: partout, les prix continuent de progresser. Ainsi, entre 2006 et 2007, Hiscox constate les augmentations suivantes de son Index HAMR:

- "Vieux Maîtres" +7,60%

- Portraits britanniques du XVIIème au XIXème siècles -7,50%

- Art européen du XIXème siècle +19,10%

- Peintures sportives anglaises +26,30%

- Aquarelles anglaises -27,50%

- Peintures anglaises du XXème +6,30%

- Peintures anglaises du XIXème (victoriennes) +8,70%

- Art moderne +44,30%

- Art contemporain +55,30%

L'art moderne (la première moitié du XXème siècle) et l'art contemporain (surtout américain du XXème siècle et chinois de la fin du XXème et du XXIème) font l'objet des plus fortes enchères mondiales. Il est vrai que les (plus) rares tableaux classiques ou impressionnistes mis en vente se négocient de plus en plus de gré à gré, dans la plus grande discrétion.

A noter que cet indice sera prochainement adapté au marché français.