Sacyr n'a "aucun projet de démantèlement" d'Eiffage

Le groupe espagnol de BTP "n'a aucun projet de démantèlement ou de cession d'actifs" du groupe français de construction Eiffage. Sacyr Vallehermoso a fait cette déclaration en réponse aux inquiétudes des syndicats d'Eiffage. L'AMF a ouvert une enquête sur Eiffage, après trois semaines de pression acheteuse autour de l'action du groupe.

"A la suite des déclarations d'inquiétude de certains syndicalistes du groupe Eiffage, le groupe Sacyr tient à faire savoir qu'il n'a évidemment aucun projet ni de démantèlement ni de cession d'aucun actif du groupe Eiffage", a indiqué le porte-parole du groupe espagnol à l'AFP.

"Sacyr, comme actionnaire important, souhaite pour Eiffage un développement ambitieux dans l'intérêt tant des actionnaires que des salariés. Il répète qu'il veut qu'Eiffage soit un groupe français, dirigé par un management français, coté à Paris, poursuivant le développement ambitieux qui est le sien", a-t-il ajouté.

Plusieurs syndicats français et européens d'Eiffage ont affirmé jeudi dans une déclaration commune leur "opposition" à "toute OPA qui ne comprendrait pas d'engagements fermes et explicites sur le devenir du groupe". La semaine dernière, Eiffage a annoncé que Sacyr, son premier actionnaire, avait franchi en hausse le seuil de 33% du capital, à 33,2%, juste en dessous du seuil légal de déclenchement d'une OPA (33,3%).

Un autre groupe espagnol de construction, Grupo Rayet, a déclaré avoir franchi en hausse le seuil de 4% du capital et des droits de vote. De plus, quatre investisseurs espagnols seraient en train de s'organiser pour prendre le contrôle de 14% du groupe français, selon le journal espagnol El Economista de jeudi.

Une véritable bataille devrait se jouer lors de l'assemblée générale d'Eiffage mercredi prochain, alors que Sacyr demande cinq sièges au conseil d'administration, ce à quoi la direction d'Eiffage s'oppose avec virulence depuis plusieurs semaines.

Dans le même temps, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a fait savoir jeudi qu'elle ouvrait une enquête sur Eiffage, après trois semaines de pressions acheteuses sur le titre du groupe de BTP. L'action a pris 60% depuis le début de l'année.

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