La startup tourangelle Lovaltech se rêve en major des vaccins nasaux

À peine après avoir levé près de sept millions d’euros, la Medtech Lovaltech, inventeur du premier vaccin anti-covid 19 par spray nasal, table sur un second apport de fonds encore plus important en 2025 avec de nouvelles ambitions à la clé.
Avec sa montée en puissance, notamment via des vaccins contre d’autres virus que le Covid 19, Lovaltech compte atteindre une quinzaine de salariés d’ici deux ans, le double par rapport à 2024.
Avec sa montée en puissance, notamment via des vaccins contre d’autres virus que le Covid 19, Lovaltech compte atteindre une quinzaine de salariés d’ici deux ans, le double par rapport à 2024. (Crédits : Lovaltech)

La reprise constatée de l'épidémie de covid 19 en France depuis le second semestre 2023, même s'il elle reste pour l'instant limitée et encadrée, pousse le gouvernement, mais aussi les collectivités régionales, à tenter de conserver un coup d'avance dans la lutte contre les virus. C'est dans ce contexte incertain que la startup tourangelle Lovaltech, conceptrice du premier vaccin par administration nasale contre le covid 19, vient de lever 6,8 millions d'euros. Parmi les participants en capital dans le cadre de ce tour d'amorçage figure ainsi le Fonds d'investissement de la région Centre-Val de Loire pour 500.000 euros. Un million d'euros supplémentaire est apporté par les acteurs privés Da Vinci Labs et Asclepios participation.

Sélectionnée dans le cadre de l'appel à projet I-demo, abondé par le plan France 2030, Lovaltech a obtenu par ailleurs une enveloppe supplémentaire de 5,3 millions sous forme de subvention et d'avance remboursable. Cet apport significatif de BPI France permettra à la société de finaliser les essais cliniques chez l'homme de son vaccin d'ici la fin de l'année.

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Recrutement d'un directeur général

Fondée en janvier 2022 en prolongement des travaux de recherche de l'Université de Tours et du centre d'Indre-et-Loire de l'Institut National de la Recherche Agronomique (INRAE), Lovaltech a obtenu la confiance d'investisseurs privés et publics du fait de l'innovation apportée par sa solution, selon son président, Patrick Barillot. « Notre vaccin dispose de deux avantages décisifs, explique le dirigeant, cofondateur de la société avec la chercheuse Isabelle Dimier Poisson. Grâce au spray nasal, il s'administre facilement en évitant toute piqûre. Par ailleurs, son application sur les muqueuses stoppe immédiatement toute contagiosité de la part du patient ».

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Via les fonds obtenus, la jeune pousse s'est alloué l'expertise de l'embryologue et professeur de l'université de Louvain (Belgique) Serge Pampfer. Le nouveau directeur général devra faire achever les essais cliniques à l'équipe de chercheurs, et réussir une nouvelle phase d'homologation du vaccin. Son transfert à un groupe pharmaceutique est prévu à priori en 2025. En cours de sélection par Lovaltech, il en assurera la production puis la commercialisation, a priori, un an plus tard.

Recherche internalisée

Le duo de direction envisage parallèlement une seconde phase de développement pour Lovaltech avec la création de nouveaux vaccins, toujours par administration nasale, contre d'autres virus comme la grippe et la malaria. Si une plateforme de recherche sur ce plan a déjà été mise sur pieds par la Medtech au sein de l'INRAE, l'objectif pour Lovatech est de voler à terme de ses propres ailes et de fonder son propre laboratoire de recherche. Dans ce cadre, Patrick Barillot envisage de lancer en 2025 une nouvelle levée de fonds, cette fois de série A, de l'ordre de 10 millions d'euros.

Pour convaincre de nouveaux investisseurs, Lovaltech avance de bonnes perspectives financières. Via les revenus fixes et les royalties, versés par les laboratoires fabricant et diffusant ses vaccins, la société table de façon très ambitieuse sur un chiffre d'affaires de l'ordre de 200 millions d'euros à l'horizon fin 2026.

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Commentaires 2
à écrit le 17/05/2024 à 16:43
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Très intéressant, surtout si l'application sur les muqueuses stoppe immédiatement toute contagiosité de la part du patient. ça me fait un peu penser à l'insuline à inhaler de Mannkind (Afrezza) qui a mis du temps mais commence à décoller.

à écrit le 17/05/2024 à 8:34
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Il serait temps quand même en 2024 de se passer des injections et des piqures qui donnent toujours un parfum de moyen age à notre médecine dites pourtant "moderne".

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