Les propriétaires proposent des mesures pour résoudre la crise du logement

L'Union nationale de la propriété immobilière suggère un mécanisme permettant de transférer au parc social la gestion de logements privés. Objectif: résoudre la crise du logement d'ici quinze ans.

L'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) a de l'ambition pour résoudre la crise du logement. Pour arriver à "éradiquer le mal-logement", et faire face à "l'insuffisance structurelle du parc public", l'UNPI propose notamment une collaboration étroite entre propriétaires privés et responsables du parc public, via "la cession temporaire d'usufruit aux HLM". Selon ce mécanisme imaginé par l'UNPI, un propriétaire privé mettrait son bien à disposition d'un organisme HLM en lui cédant l'usufruit pour une durée déterminée. Le propriétaire serait alors assuré d'un revenu sans avoir la charge de la gestion.

L'UNPI plaide par ailleurs pour "un meilleur équilibre" entre les droits des propriétaires et ceux des locataires. Selon le président de cette fédération Jean Perrin, "avant l'entrée dans les lieux, le propriétaire a tous les droits, après c'est le locataire". Et, "en raison trop souvent de très mauvaises expériences pour les propriétaires", des logements vides ne seraient pas sur le marché de la location. Jean Perrin estime que "des mesures fortes de rééquilibrage locatif permettraient de convaincre 10 à 20% des propriétaires" de louer leur logement vide. Sur près de 2 millions de logements vides recensés en France, 300.000 logements pourraient ainsi être remis sur le marché "quasi instantanément".

En France, entre 500.000 et 800.000 foyers sont en attente d'un logement, voire même un million pour les plus alarmistes. Sur un parc global de 26,5 millions de logements, 57% des occupants sont propriétaires et 43% locataires, dont 24,7% dans le parc privé, appartenant à des propriétaires-bailleurs et 18,6% dans le parc public.

L'UNPI demande également la "réorientation" des aides publiques au logement, la création d'un statut pour le bailleur et une politique pour favoriser l'accès à la propriété des locataires d'HLM. Pendant sa campagne électorale, Nicolas Sarkozy avait promis la création d'un avantage fiscal lié au niveau de loyer pratiqué. Ce dispositif viserait à encourager les locations "très sociales" accordées à des locataires en difficulté. Par ailleurs, le chef de l'Etat envisage la suppression du dépôt de garantie lorsqu'un nouveau locataire entre dans les lieux. En contrepartie, les propriétaires seraient protégés contre les risques d'impayés de loyers par un service public de caution.

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