Les investissements directs étrangers au plus haut depuis six ans en 2006, selon l'OCDE

Les IDE ont atteint 910 milliards de dollars en 2006, en hausse de 22% par rapport à 2005, selon l'OCDE. Les Etats-Unis restent le premier bénéficiaire d'IDE mais aussi le premier investisseur à l'étranger.

L'investissement direct étranger (IDE) dans les pays de l'OCDE a atteint en 2006 son niveau le plus élevé depuis 2000 et ses perspectives à court terme restent dynamiques, stimulées par les bénéfices élevés des entreprises, les faibles taux d'intérêt et la forte croissance macroéconomique. Le nouveau rapport de l'OCDE sur les "Tendances et évolution récente de l'investissement direct étranger", publié ce jeudi, prévoit que l'IDE devrait encore augmenter de 20% en 2007 dans les trente pays membres de cette organisation.

Selon l'OCDE, l'investissement direct de l'étranger a augmenté de 22% en 2006, atteignant 910 milliards de dollars, alors qu'il était de 747 milliards de dollars en 2005 et de 491 milliards de dollars en 2004. Les États-Unis ont été de loin le principal bénéficiaire d'IDE du monde en 2006, attirant 184 milliards de dollars des pays de l'OCDE. C'est le montant le plus élevé d'investissements directs dans l'économie américaine depuis 2001, ce qui est dû en partie à la faiblesse du dollar. La majeure partie de ces IDE a pris la forme de prises de contrôle d'entreprises existantes, tandis que les investissements dans des projets nouveaux ne représentaient que 14 milliards de dollars.

L'augmentation de l'IDE en 2006 a été due à un petit nombre de fusions et acquisitions transfrontalières très importantes. Les cinq plus grosses opérations de ce type, d'une valeur proche de 120 milliards de dollars, ont consisté en des prises de contrôle dans le secteur des services du Royaume-Uni (54 milliards de dollars), l'industrie minière canadienne (34 milliards de dollars) et l'industrie sidérurgique luxembourgeoise (32 milliards de dollars).

La France, la Grèce, l'Islande, la Pologne, la Slovaquie, la Suisse et la Turquie ont également enregistré des flux d'investissements directs en provenance de l'étranger d'un montant sans précédent en 2006. Ces résultats s'expliquent dans une certaine mesure par des prises de contrôle transfrontalières, mais surtout par des investissements additionnels d'entreprises étrangères déjà établies dans ces pays.

Les États-Unis ont été également le principal investisseur étranger dans les pays de l'OCDE (249 milliards de dollars), suivis par la France (115 milliards de dollars). Près du tiers des investissements effectués à l'étranger par des entreprises françaises correspondaient aux cinq plus grosses fusions et acquisitions, parmi lesquelles l'acquisition par Alcatel de l'américain Lucent et la prise de contrôle par AXA de la compagnie d'assurance suisse Winterthur.

En dehors de la zone OCDE, l'une des tendances les plus importantes est l'émergence d'un certain nombre de grands investisseurs internationaux domiciliés dans des pays en développement. Par exemple, en 2006, l'entreprise indienne Tata Steel a acquis l'anglo­néerlandaise Corus, constituant ainsi la cinquième entreprise sidérurgique du monde, tandis que la brésilienne CVRD est devenue la plus grande entreprise minière du monde par l'acquisition du canadien Inco.

Pour l'avenir, le rapport mentionne l'incidence que pourraient avoir sur l'IDE les inquiétudes croissantes du public concernant les effets de la mondialisation. Les allégations d'entreprises selon lesquelles les attitudes hostiles dans les pays d'accueil auraient un effet dissuasif sur l'investissement international sont également devenues plus fréquentes. Cependant, dans l'ensemble, il s'avère que les facteurs politiques défavorables ne se sont pas encore traduits par un ralentissement des flux d'investissements directs.

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