La Caisse des dépots et consignations (CDC) est favorable à la notion de "patriotisme économique" mais ne veut pas intervenir dans des mécanos industriels qui ne répondent pas à ses objectifs, selon le directeur général, Augustin de Romanet.

D'une manière générale, Augustin de Romanet a expliqué que le patriotisme économique avait une "évidente légitimité" s'il ne se confondait pas au nationalisme. "Dans un monde dans lequel il y a une guerre économique, il est important de favoriser ceux qui veulent se développer. S'il se trouve que cela leur permet de rester en France tant mieux", a-t-il déclaré à l'Agence Reuters en marge des Rencontres économiques du Cercle des économistes.

"Ce n'est pas parce que vous aidez une entreprise sur votre territoire que ce n'est pas bien. Le patriotisme économique, au fond, c'est l'action qui consiste à ce que les entreprises soient le plus prospère possible en France", a ajouté Augustin de Romanet. "Je suis convaincu que le patriotisme américain existe, que le patriotisme chinois existe, que le patriotisme hongrois existe. Ils ont raison d'exister. Lorsque ces patriotismes économiques existent, il faut que nous soyions patriotes".

Il a expliqué que la CDC ne souhaitait "pas faire ou défaire pour le plaisir de faire du mécano industriel", qu'il a assimilé à "un jeu d'enfants". Il a ajouté que l'organisme, qui finance notamment le logement social, défendait certains principes, comme l'actionnariat salarié, qui devenir un critère en matière d'investissement socialement responsable, et de placement à long terme. "Nous serons toujours attentifs aux raisons pour lesquelles on agit", a-t-il dit.