Pas d'augmentation générale pour les cadres du groupe de télécommunications France Télécom, mais des augmentations individuelles et des "mesures générales ciblées" pour les bas salaires et les femmes du groupe. Voici en substance la teneur de l'accord salarial sur lequel se sont mis d'accord la majorité des syndicats et la direction. Soulignant notamment "les efforts" sur les bas salaires et les inégalités hommes-femmes, Sud, la CFDT, FO et la CFTC (64,2% des instances syndicales de France Télécom d'après les dernières élections de janvier 2007) ont accepté de signer avec la direction. La CGT et la CFE-CGC (encadrement et cadres) ont quant à eux refusé de signer.

Si l'accord ne comprend aucune proposition d'augmentation générale pour les cadres (environ 50.000 de droit privé), il prévoit en revanche des augmentations individuelles pour cette catégorie professionnelle, correspondant à une progression moyenne de 3%. Ainsi, ceux dont le salaire est inférieur à 30.000 euros brut par an bénéficieront d'une augmentation de 1%.

Un léger coup de pouce sera aussi apporté aux salariés en début de carrière (2% pour les cadres et 1% pour les non cadres). Concernant les salaires des femmes, syndicats et direction se sont mis d'accord sur "des mesures de rattrapage des inégalités salariales", (+0,8% des salaires des cadres, et +0,5% des salaires des non cadres), ainsi qu'une réserve additionnelle de 0,2% pour les promotions des femmes non cadres.

Quant aux salariés de droit privé non cadres (environ 19.000), ils bénéficieront d'une augmentation générale de 1,7% (+1,0% d'augmentation au 1er janvier, et +0,7% au 1er juillet, et d'une augmentation "managériale" (individuelle), qui correspond à "une progression moyenne de 1,3%".