Daniel Bouton estime que la Société Générale va très bien malgré la fraude de Jérôme Kerviel

Le président de la Société Générale a retrouvé son assurance. Intervenant devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale, il assure que la banque qu'il dirige "va aujourd'hui très bien" et qu'elle n'a subi aucune "perte de confiance".

Le président directeur général de la Société Générale, Daniel Bouton, est regonflé à bloc après avoir subi une fraude exceptionnelle de 4,9 milliards d'euros. Il était auditionné ce matin à la commission des Finances de l'Assemblée nationale en tant que président de la Fédération bancaire française (FBF) pour s'expliquer sur l'impact de la crise financière sur les banques hexagonales.

Mais il s'est aussi exprimé en tant que patron de la Société Générale. A ce sujet, il a assuré que la banque "va aujourd'hui très bien". La fraude réalisée par Jérôme Kerviel, qui a coûté 4,9 milliards d'euros à la banque, "ne remet pas en cause notre système de mesure et de valorisation du risque puisque c'était une position complètement dissimulée" a-t-il tenu à ajouter.

Tenant à rassurer sur les impacts indirects de la fraude, Daniel Bouton a martelé que la banque n'avait pas été atteinte par une crise de confiance. "La banque, y compris dans ses activités de marché (où a eu lieu la fraude, NDLR), va aujourd'hui très bien en ce sens que nous subissons les effets de la crise mais qu'il n'y a pas eu la moindre perte de confiance", a-t-il poursuivi. "De la même manière, il n'y a pas eu de significatif mouvement de peur de la part de tel ou tel client", a-t-il ajouté.

Enfin, sur l'aspect des conséquences de la crise sur les banques françaises, Daniel Bouton a estimé que l'industrie bancaire devait revoir sa copie. "Il faudra s'interroger sérieusement sur la 'valeur de marché'", a-t-il lancé. Daniel Bouton a ajouté qu'il n'était pas question de changer de méthode pour l'instant mais que les banques devraient s'attaquer au "problème grave" de la méthode de valorisation des actifs dans des marchés illiquides.

Daniel Bouton a également assuré qu'il n'y avait pas de "credit crunch" (contraction du crédit) pour les particuliers ou les entreprises. "Il n'y a pas la moindre raison qu'il y ait un resserrement quantitatif du crédit en France", a-t-il conclu.

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