Les autres films de la semaine

Parmi les sorties de cette semaine, relevons "Française", "Sex and the City" et "Soap".

"Française"
L'affiche tout d'abord. Un portrait subtil et magnifique de Hafsia Herzi (l'héroïne de "La graine et le Mulet" d'Abdellatif Kechiche) en bleu, blanc et rouge. Le titre, ensuite. "Française" sonne comme une revendication, un manifeste. L'histoire, enfin. Celle d'une petite fille d'origine étrangère née et élevée dans une cité tranquille de province. Jusqu'au jour où ses parents décident de rentrer au Maroc, l'arrachant brutalement à son quotidien. Dix ans plus tard, elle n'a qu'une idée, retrouver son pays, la France. La réalisatrice Souad El Bouhati, dont c'est ici le premier long métrage, sort des sentiers battus, évitant les clichés (tant sur le Maroc que sur la France, d'ailleurs) habituellement liés à ce type de sujet. Elle réussit au final un film plein de fraîcheur - certes parfois maladroit - porté par l'énergie de Hafsia Herzi.

Y. Y.

"Sex and the City"
Basé sur le livre de la journaliste Candace Bushnell qui relatait par ses chroniques les péripéties de quatre new-yorkaises trentenaires et célibataires, la série télévisée "Sex and the City" a été un véritable phénomène mondial. Pour la première fois, on y voyait des femmes qui causaient de sexe sans en rougir et qui savaient remettre les mecs à leur place. Après six saisons, la série s'offre un épilogue sous forme de long-métrage. Une brève introduction en images reprend l'histoire là où on l'avait laissée: Samantha s'est expatriée à Los Angeles avec son acteur beau gosse, Miranda et Charlotte ont chacune mari et enfant, et Carrie (Sarah Jessica Parker) file le parfait amour avec "Mister Big". Mais la vie n'est pas un long fleuve tranquille, et cet équilibre se met vite en branle. Que les fans de la série se rassurent, on retrouve nos héroïnes intactes, toujours aussi pétulantes. Le sexe, la mode, le grand sérieux de la futilité... tous les éléments qui ont fait le succès de la série sont réunis, à prendre, au choix, au premier ou au second degré.

O. L. F.

"Soap"
Un titre en clin d'oeil aux feuilletons télévisés à l'eau de rose. Un Grand prix du jury au festival de Berlin en 2006, doublé du prix du meilleur premier film. "Soap" avait tout pour plaire. Et pourtant, cette oeuvre signée Pernille Fischer Christensen ne convainc pas. Peut-être parce qu'elle reste assez conventionnelle, tant d'un point de vue narratif qu'esthétique, contrairement à ce que laissait espérer son titre et ses récompenses. La réalisatrice danoise y déroule l'histoire d'une jeune esthéticienne. Célibataire depuis peu, elle s'est installée dans un nouvel appartement. Avec pour voisin un jeune homme rebaptisé Veronica. Mal dans sa peau, cet accro des séries télé attend désespérément une lettre du gouvernement l'autorisant à changer de sexe. Pernille Fischer Christensen évoque et filme la relation des deux protagonistes de manière très sage. Dommage.

Y. Y.

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