Es ce la fin de l'état de disgrâce pour Nicolas Sarkozy? La cote de popularité du président de la République regagne trois points en un mois avec 40% d'opinions positives et 54% de négatives, selon un sondage LH2 paru lundi dans Libération et réalisé du 27 au 29 mars. D'après cette enquête, sa remontée s'explique par un effort de "représidentialisation" de son image, systématique depuis la fin des élections municipales. Malgré tout, la cote de popularité du chef de l'Etat reste loin des sommets du début de son mandat (54%).

De son côté, le Premier ministre François Fillon recueille 50% d'opinions positives, soit une baisse de trois points en un mois, et 42% d'opinions négatives.

D'après LH2, la remontée de Nicolas Sarkozy pénalise le travail de l'opposition, seuls 32% des sondés estimant que les élections municipales ont révélé "une nouvelle dynamique à gauche au plan national." L'opinion attend moins de la gauche la désignation d'un leader (22% des Français soutiennent ce point de vue) que des propositions concrètes pour le pays (réponse citée par 58% des personnes interrogées).

Dans un autre sondage réalisé du 27 au 29 mars 2008, le baromètre BVA Orange à paraître dans l'Express, le président de la République connaît un rebond de popularité fin mars avec 40% de bonnes opinions contre 36% en février, les mauvaises opinions restant à 55% (- 3). La popularité de Nicolas Sarkozy était passé sous la barre des 50% en janvier (45% de bonnes opinions), avant de descendre à 36% en février, dernière édition de ce baromètre.

"L'origine de cette embellie est clairement située. Le président de la République gagne 5 points parmi les sympathisants de l'UMP et 15 parmi ceux du MoDem, tout en reculant de deux points chez les sympathisants de gauche", selon Jérôme Sainte-Marie, le directeur de BVA opinion. "Il y a un net rétablissement du crédit de Nicolas Sarkozy sur son propre camp", souligne-t-il.

Selon le baromètre BVA Orange l'Express, le Premier ministre François Fillon accroît sa popularité de 7 points, avec 51% de jugements positifs, avec un "gain très net chez les sympathisants du MoDem", selon Jérôme Sainte-Marie.

De l'autre côté de l'échiquier politique, Bertrand Delanoë devance pour la première fois Ségolène Royal chez les sympathisants de gauche, avec 66% d'entre eux qui souhaitent lui voir exercer davantage d'influence dans la vie politique française (+1), contre 64% pour Ségolène Royal (-5). Mais Ségolène Royal devance encore Bertrand Delanoë chez les sympathisants socialistes, avec une cote de 71% (-6) contre 70% au maire de Paris (+3). Suivent, toujours chez les sympathisants PS, Martine Aubry (62%, +9 points), François Hollande (48%, -1 point). Parmi les autres personnalités, François Bayrou voit reculer sa cote de 5 points chez l'ensemble des personnes sondées, avec 45% qui souhaitent qu'il ait davantage d'influence dans la vie politique.