Les données macroéconomiques venues ce mardi matin d'outre Rhin font ressortir une situation plutôt contradictoire. Alors que les bons chiffres de la croissance au premier trimeste, avec une hausse du PIB (produit intérieur brut) à 1,5%, ont été confirmés, la dernière étude de l'institut GfK indique pour sa part une chute du moral des consommateurs allemands.

D'abord, le PIB allemand a connu sa plus forte progression depuis 12 ans au premier trimestre 2008, à la faveur d'une hausse des investissements dans les usines ainsi que les secteurs de la construction et de l'équipement. Confirmant ses chiffres préliminaires publiés le 15 mai dernier, l'Office fédéral de la statistique a fait état ce mardi d'une croissance de 1,5% de la première économie de la zone euro sur les trois premiers mois de l'année. En glissement annuel, la croissance du PIB ressort à 1,8%.

De son côté, le moral des consommateurs allemands a chuté sur des craintes de plus en plus vives d'érosion de leur pouvoir d'achat, selon la dernière enquête de l'institut spécialisé GfK publiée ce mardi.

Le baromètre GfK, principale jauge des perspectives de consommation dans la première économie de la zone euro, est tombé à 4,9 points dans le sondage portant sur le mois de juin, après une valeur révisée à la baisse de 5,6 points pour mai.

"Les prix à la pompe qui n'arrêtent pas de grimper et des menaces de nouvelles hausses de prix conduisent les consommateurs allemands à craindre de plus en plus pour leur pouvoir d'achat", explique GfK dans un communiqué.

Les consommateurs se sont ainsi déclarés plus pessimistes sur leur propension à dépenser, leurs revenus et l'évolution de l'économie - les trois composantes de l'indice -, selon le résultat de l'enquête réalisée chaque mois auprès d'un échantillon représentatif de quelque 2.000 personnes.