L'Ecole Polytechnique veut lever 25 millions d'euros d'ici 2012

Les écoles et universités françaises, laminées par les classements internationaux, veulent accroître leur masse critique à l'international en améliorant leurs finances, comme l'Ecole Polytechnique, ou leur taille, comme les universités de Strasbourg.

Lasses de ne pas exister dans le classement international des établissements d'enseignement supérieurs de référence, comme celui réalisé par l'université de Shanghaï, les universités et les grandes écoles françaises tentent de réagir.

Polytechnique, qui est ravalée bien au delà de la centième place de ce classement, vient de lancer, ce lundi 10 mars au soir, une opération de levée de fonds qui devrait lui permettre de récolter 25 millions d'euros d'ici 2012. Cette opération est pilotée par Claude Bébéar, ancien patron d'Axa, lui-même ancien de l'X.

Une dizaine de bénévoles et trois permanents, et deux fondations créées aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, vont solliciter les anciens. Cette somme devrait permettre à Polytechnique, bien trop française dans une économie globalisée, de recruter des enseignants hors de l'Hexagone. Les locaux devraient aussi être agrandis afin de doubler son potentiel de recherche et d'attirer d'autres écoles sur son site.

Car, au delà des finances, les établissments d'enseignement supérieur français sont de taille trop modeste pour espérer rivaliser avec les champions mondiaux que sont Harvard, Stanford ou Berkeley, qui occupent les trois premières places du classement de Shanghaï. Faute d'une masse critique suffisante, point de recherche de haut niveau, point de notoriété permettant d'attirer enseignants et étudiants d'autres pays, point de diversité des filières afin de favoriser les fertilisations croisées, essentielles alors que recherche et enseignement sont de plus en plus multidisciplinaires.

C'est dans ce sens que se sont lancées les universités de Strasbourg. Les trois établissements, dont l'un figure à la 99ème place du classement de Shanghaï, ont acté, le 26 février, leur fusion en un seul établissement au 1er janvier 2009. A cette date, avec 42.000 étudiants, 43 unités de formation et de recherche en sciences, droit, sciences économiques et humaines, neuf écoles doctorales et 2.550 doctorants, un poids lourd de l'économie de la connaissance s'installe au coeur de l'Europe.

Autre initiative, ParisTech, le regroupement souple des dix plus importantes écoles d'ingénieurs, dont l'X, les Ponts, les Arts et Métiers, pourraient accueillir HEC afin de former un ensemble ressemblant au Massachussets Institute of Technology, qui dispose en son sein d'une école de management, l'une des meilleures au monde.

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