Quelques notes de musique sur des films...

Suite et fin aujourd'hui de '100 ans de musique de film' au cinéma Le Balzac à Paris. La Sacem, qui organise cet anniversaire, présente en avant première le dernier film de Pascal Bonitzer, "Le grand alibi". Interview du compositeur de la musique de ce film, Alexeï Aigui.

Il y a un bon siècle, le cinéma commençait tout juste à faire ses premières petites salles combles qu'il s'accompagnait de musique jouée en direct. L'image étant muette, les notes d'un piano (le plus souvent), traduisaient et amplifiaient déjà les émotions d'une histoire défilant sur l'écran.

Ce n'est pas pour rien que la Sacem fête les 100 ans de la musique de film au cinéma Le Balzac à Paris. Ecran et musique restent plus ou moins liés même si, comme dit la chanson, les histoires d'amour finissent mal en général. Claude Gaillard, directeur adjoint de la Sacem, nous a rappelé que le cinéma français n'avait pas autant de désir de musique que son collègue étasunien par exemple qui, lui, en fait un atout majeur de ses productions (La Tribune et latribune.fr du 11 avril 2008).

Ce mardi 15 avril, au Balzac à partir de 14h, de nombreux rendez-vous publics sont proposés. On pourra notamment suivre en direct l'émission "Chant des Toiles" de France Musique qui parlera de "La musique dans le cinéma de Michel Gondry" avec le pianiste et composteur Jean-Michel Bernard. Ou sur invitation voir le soir la projection en avant-première du film de Pascal Bonitzer "Le Grand alibi" que sort en salle le 30 avril. Ce film, qui s'inspire d'un roman d'Agatha Christie et reprend le titre d'un film d'Hitchcock, est interprété par une pléiade d'acteurs -Miou-Miou, Lambert Wilson, Valeria Bruni-Tedeschi, Pierre Arditi, Mathieu Demy... Et la musique est signée Alexeï Aigui. Courte rencontre avec le compositeur.

La Tribune.- Quelles ont été les figures imposées dans ce film entre le réalisateur et vous?

Alexeï Aigui.- C'est le deuxième film que je fais avec Pascal Bonitzer. Le premier était "Je pense à vous" (sortie en 2006, NDLR). Ici, il m'a laissé une très grande liberté pour accompagner la narration. Il a insisté sur les nombreuses scènes de suspense. Mais nous étions d'accord pour ne pas faire de la musique hollywoodienne qui parle trop par rapport au film. Et puis dans ce "Grand alibi", Pascal a mis beaucoup d'humour. Ce n'est pas un thriller classique, alors il aime bien que la musique prenne le contre-pied de l'histoire.

Comment travaillez-vous sur un film?

Je commence dès qu'arrivent les rushs. Mais mon vrai travail s'affirme quand le montage est terminé. Là, j'ai choisi des éléments musicaux classiques avec des instruments aussi classiques que les violons, le piano. Ce film n'a pas d'âge vraiment, il s'accorde donc bien avec un accompagnement d'orchestre. La musique doit créer une atmosphère, des couleurs. Pour un film, je me permets des choses que je ne pense pas par moi-même...

Faites-vous beaucoup de musiques de film?

C'est mon deuxième long métrage en France mais depuis 12 ans que j'écris ces musiques, j'en ai fait une bonne dizaine. Mais je travaille aussi avec un groupe instrumental de 7 à 8 musiciens et nous faisons des concerts qui ne sont pas toujours dans le classique. Je crée aussi dans le style fusion, avec rock, jazz, électronique... Je donne un concert à Nanterre près de paris le 18 avril prochain.

Entrée libre ou sur invitation (le soir). Le Balzac (75008 Paris). Tél: 01 45 61 10 60. www.cinemabalzac.com

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