Une batterie d'indicateurs économiques est tombée ce vendredi matin du côté du Japon. Parmi eux, plusieurs mauvaises nouvelles, comme la remontée du chômage. Le taux de chômage japonais a augmenté à 4% en avril contre 3,8% en mars, soit son plus haut niveau relevé en sept mois. Les économistes s'attendaient en moyenne à ce qu'il grimpe plus légèrement, à 3,9%.

Fin avril, on comptait au Japon 2,75 millions de personnes sans emploi, soit une augmentation de 70.000 chômeurs en un an. La population active a dans le même temps augmenté de 1,5% pour s'établir à 67,04 millions d'individus.

La légère remontée du chômage en avril s'est par ailleurs accompagnée d'une baisse de 2,7% des dépenses de consommation des ménages de deux personnes et plus, à 310.695 yens (environ 1.920 euros), selon les chiffres publiés également ce vendredi par le ministère des Affaires intérieures.

Les économistes s'attendaient à un recul moins fort de seulement 0,9%, selon un sondage réalisé par le quotidien des affaires Nikkei auprès d'une vingtaine d'entre eux. La fourchette de prévisions allait de -2,1% à +0,8%.

Les dépenses de consommation des seuls foyers salariés ont quant à elles reflué de 0,6% en termes réels à 343.586 yens, tandis que leur revenu moyen s'est établi à 469.774 yens (2.920 euros) en avril, en repli de 1,6% sur un an en termes réels.

Mauvaise nouvelle aussi du côté de la production industrielle japonaise, en baisse de 0,3% en avril. La production manufacturière proprement dite devrait avoir monté de 4,7% en mai mais devrait reculer de 0,9% en juin, selon les estimations données par le ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie.

Enfin, seule bonne surprise des ces indicateurs économiques au Japon : l'inflation de base a ralenti à 0,9% l'an en avril. Le marché attendait un taux d'inflation de base de 1% après le rythme de 1,2% enregistré en mars.